Au moins un autre journaliste a été assassiné et quatre autres sont portés disparus et présumés morts dans la tourmente qui engouffre la Sierra Leone. C’est du moins ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). En plus de ceux dont on a déjà rapporté l’assassinat (voir […]
Au moins un autre journaliste a été assassiné et quatre autres sont portés disparus et présumés morts dans la tourmente qui engouffre la Sierra Leone. C’est du moins ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). En plus de ceux dont on a déjà rapporté l’assassinat (voir le « Communiqué » 8-03 de l’IFEX), le CPJ et RSF signalent que Paul Mansaray, directeur adjoint de la rédaction au quotidien « Standard Times », a été abattu le 9 janvier par les rebelles du Front uni révolutionnaire (RUF). Mansaray a été assassiné à son domicile de Freetown, en même temps que sa femme, deux jeunes enfants et un neveu, lorsque des rebelles ont mis le feu à sa maison et mitraillé les victimes. D’après le CPJ, « un confrère journaliste, qui a alerté Mansaray à l’approche des rebelles du RUF, s’est réfugié chez un voisin et les a entendus menacer Mansaray à cause de son travail de journaliste ». »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=0X&volume=8&issue_no=3%26amp;lng=francais#314″> »Communiqué » 8-03 de l’IFEX), le CPJ et RSF signalent que Paul Mansaray, directeur adjoint de la rédaction au quotidien « Standard Times », a été abattu le 9 janvier par les rebelles du Front uni révolutionnaire (RUF). Mansaray a été assassiné à son domicile de Freetown, en même temps que sa femme, deux jeunes enfants et un neveu, lorsque des rebelles ont mis le feu à sa maison et mitraillé les victimes. D’après le CPJ, « un confrère journaliste, qui a alerté Mansaray à l’approche des rebelles du RUF, s’est réfugié chez un voisin et les a entendus menacer Mansaray à cause de son travail de journaliste ».
Pour sa part, RSF signale qu’il vient d’avoir la confirmation du meurtre de Michael Charlie Hinga, journaliste de terrain des « Sierra Leone Broadcasting Services » (SLBS). Les dossiers du CPJ le portent disparu et le présument décédé. Jenner Cole, de la station de radio « Sky FM », et Mohammad Kamara, de « Kiss-FM » ont également été tués le 9 janvier. Quant à Myles Tierney, journaliste américain travaillant pour l’agence Associated Press, il a été abattu par balles le 10 janvier lors d’une attaque contre trois journalistes de l’agence Associated Press.
Par ailleurs, un journaliste pigiste, Mabay Kamara, le journaliste nigérian James Ogogo, consultant à la rédaction du journal « Concord Times », et Sylvester Rogers, correspondant de la British Broadcasting Corporation (BBC) en poste à Makeni, sont portés disparus et présumés morts, déclare le CPJ. Kamara a été enlevé par les rebelles du RUF à son domicile de Freetown, qui a ensuite été incendié. Selon le CPJ, sa femme a aussi été enlevée.
« Il est clair, à partir des renseignements que nous recevons de Freetown, que les rebelles visaient délibérément les journalistes dont les reportages étaient jugés hostiles au RUF », a déclaré Kakuna Kerina, coordonnatrice du CPJ pour l’Afrique. « Ironiquement, certains de ces mêmes journalistes avaient été attaqués récemment par le gouvernement du Président [Ahmad Tejan] Kabbah à cause de leur couverture des mouvements des troupes rebelles en direction de Freetown ». Kabbah a été élu en 1996 mais il a été renversé l’année suivante par le Conseil de gouvernement des forces armées (AFRC). Il est revenu au pouvoir en mars dernier avec l’aide de la Force ouest-africaine de maintien de la paix (ECOMOG), composée essentiellement de troupes nigérianes. Ã la fin de l’an dernier, toutefois, les rebelles ont repris le contrôle d’une grande partie du pays.
Selon le CPJ, le seul journaliste qui a survécu jusqu’à maintenant à une agression physique serait Mustapha Sesay, chef de production au « Standard Times ». Sesay a été agressé chez lui par des rebelles du RUF qui lui ont arraché l’Åil droit avec une machette. « Ce sont les crimes les plus monstrueux commis contre des journalistes dont nous ayons eu connaissance », a déclaré Mme Kerina, qui fait remarquer que beaucoup d’autres agressions n’ont pas encore été signalées.