Reporters sans frontières (RSF) et l’Association mondiale des journaux (AMJ) rapportent que le second tour de l’élection présidentielle en Ukraine, prévu pour le 14 novembre, est sérieusement menacé par les violations de la liberté de la presse commises par le gouvernement. Le Président Leonid Koutchma, qui a remporté le premier tour le 31 octobre, fait […]
Reporters sans frontières (RSF) et l’Association mondiale des journaux (AMJ) rapportent que le second tour de l’élection présidentielle en Ukraine, prévu pour le 14 novembre, est sérieusement menacé par les violations de la liberté de la presse commises par le gouvernement. Le Président Leonid Koutchma, qui a remporté le premier tour le 31 octobre, fait face au second tour à Petro Symonenko du Parti communiste. Au cours des deux derniers mois de la campagne électorale, RSF rapporte que 25 médias ont dû subir des manÅuvres de harcèlement, que plusieurs journalistes ont reçu des menaces de mort et que de nombreux autres se sont vu refuser une accréditation. Les candidats de l’opposition n’ont eu qu’un accès extrêmement limité aux médias d’Ãtat, et la chaîne de télévision publique a soutenu ouvertement la candidature du Président Koutchma.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et l’Association mondiale des journaux (AMJ) rapportent que le gouvernement a aussi tenté de censurer quatre journaux d’pposition. Entre le 13 et le 15 octobre, les imprimeries ont été fermement invitées à refuser leurs services à quatre journaux favorables aux candidats d opposition. Certains journaux ont dû subir également d’autres genres d’attaques, notamment des vérifications fiscales extrêmement dures, des démissions forcées, le « gel des comptes bancaires, des inspections des services d hygiène, des vérifications répétitives des services d’incendie, [et] des pannes d’électricité, continuelles et mystérieuses », dit RSF, qui soutient que les médias étrangers ont aussi été astreints à des mesures restrictives et à la censure.