Le journal âHarakhâ est un journal bilingue de Malaisie (anglais-malais), qui paraît deux fois la semaine. Il est publié par le Parti islamique PAS, dâopposition, et porte à la une la mention âRéservé aux membresâ. Selon un article paru dans lâédition de juillet de âThe Irrawadyâ, le tirage du journal a plus que triplé depuis […]
Le journal âHarakhâ est un journal bilingue de Malaisie (anglais-malais), qui paraît deux fois la
semaine. Il est publié par le Parti islamique PAS, dâopposition, et porte à la une la mention
âRéservé aux membresâ. Selon un article paru dans lâédition de juillet de âThe Irrawadyâ, le
tirage du journal a plus que triplé depuis lâarrestation et le congédiement, en septembre dernier,
du vice-Premier ministre Anouar Ibrahim. La popularité accrue du journal âHarakhâ est
considérée comme un indice dâéclosion de la liberté de la presse. Bien que la réglementation
officielle limite aux membres des partis politiques la vente des journaux qui leur sont affiliés,
les marchands de journaux indépendants âle vendent en douce aux non-membresâ, dit âThe
Irrawadyâ. Dâautres publications émergent depuis peu, dont le journal en langue malaise
âEkslusifâ et la revue politique malaise âDetikâ
âCette nouvelle presse dynamique gruge le tirage des journaux du courant majoritaire tels que
âBerita Harianâ et âUtusan Malaysiaâ, contrôlés par des éléments de la coalition au pouvoir,
âBarisan Nasionalâ, ou par des entreprises âamiesâ liées de près à la coalition.â Entre-temps, dit
âThe Irrawadyâ, le gouvernement malais se doit encore dâaccepter le réseau Internet, que nâont
pas manqué dâadopter les partis dâopposition et les organisations non gouvernementales pour
atteindre un très vaste auditoire. LâInternet compte environ un million dâusagers dans le pays, et
offre à la classe moyenne des villes une source inépuisable de renseignements et une tribune où
elle peut échanger des idées et critiquer ouvertement le gouvernement.
à mesure quâapproche lâéchéance électorale de la mi-2000, les responsables malais sâinquiètent
des ârépercussions des médias dits alternatifsâ. Selon lâanalyste des médias Mustafa Anouar, la
couverture de la prochaine élection sera exceptionnelle parce que, âauparavant, lâopposition ne
disposait pas de moyens de communications de rechange, mais elle a maintenant âHarakhâ et le
réseau Internetâ. âThe Irrawadyâ rapporte que plus dâune centaine de personnalités critiques ont
été incarcérées sans procès depuis 1987 à la suite dâune violente campagne de répression contre
la dissidence. Trois journaux ont été fermés pendant cette vague de répression, qui a mis fin à
une brève période, pendant les années 80, au cours de laquelle la presse de Malaisie a semblé
âaffirmer son indépendanceâ. Ã lâheure actuelle, des lois comme la Loi sur les secrets officiels,
la Loi sur les Presses et les publications, et la Loi sur la sécurité interne, âdraconienne et très
redoutéeâ, entretiennent dans les médias la peur de représailles comme la détention indéfinie,
sans procès.