En Colombie, âles actes de violence contre les médias sont perpétrés essentiellement par des groupes armés et, par-dessus tout, [par] le groupe paramilitaire âAutodefensas Unidas de Colombiaâ (Autodéfenses unies de Colombie, AUC), peut-on lire dans la conclusion dâun rapport produit récemment par lâInstitut pour la presse et la société (IPYS) et Reporters sans frontières (RSF). […]
En Colombie, âles actes de violence contre les médias sont perpétrés essentiellement par des groupes armés et, par-dessus tout, [par] le groupe paramilitaire âAutodefensas Unidas de Colombiaâ (Autodéfenses unies de Colombie, AUC), peut-on lire dans la conclusion dâun rapport produit récemment par lâInstitut pour la presse et la société (IPYS) et Reporters sans frontières (RSF). Intitulé âLa presse âobjectif militaireâ : les groupes armés contre la liberté de la presseâ, le rapport constate que la liberté de la presse nâexiste à peu près pas dans les régions où lâAUC et les autres groupes armés comme les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et lâArmée de libération nationale (ELN) exercent leur contrôle.
âLa Colombie a un bien triste bilan en matière de violations toutes catégories de la liberté de la presse, tant en Amérique du Nord que du Sudâ, dit le rapport. Au cours des dix dernières années, quarante journalistes ont été assassinés, tandis que cinquante autres ont été enlevés depuis 1998. Trente autres ont été contraints à lâexil.
La publication de ce rapport survient peu après la rencontre de 23 chefs dâÃtat dâAmérique latine, dâEspagne et du Portugal à Lima, au Pérou, à lâoccasion du onzième Sommet Ibéro-américain, les 23 et 24 novembre. Pour marquer lâévénement, lâIPYS, RSF et PERIODISTAS (Association pour la défense du journalisme indépendant en Argentine) ont lancé dans les médias une campagne mettant en évidence les assassinats de journalistes en Colombie.
Près de vingt publications ont confirmé leur participation à la campagne. Entre-temps, la Société interaméricaine de la presse (SIP), qui avait une délégation au Sommet, a annoncé quâelle se documenterait sur la situation de la presse au Pérou et quâelle examinerait plusieurs initiatives locales sur les questions de liberté de la presse. Pour de plus amples renseignements, voir à www.ipyspe.org.pe, www.asociacionperiodistas.org, www.rsf.org et www.sipiapa.org. »>http://www.ipyspe.org.pe »>www.ipyspe.org.pe, www.asociacionperiodistas.org, www.rsf.org et www.sipiapa.org.
Entre-temps, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que quatre journalistes colombiens ont été forcés de fuir leur domicile, dans la province méridionale de Nariño, après que des membres des AUC eurent proféré des menaces de mort contre eux. Selon le CPJ, les journalistes â Cristina Castro, reporter à RCN Télévision; Oscar Torres, rédacteur en chef de âDiario del Surâ; Alfonso Pardo, reporter à âVozâ; enfin, Germán Arcos, cameraman à Caracol Télévision â ont reçu une lettre signée du Front des Libérateurs du sud, de lâAUC, qui les accusait de âdonner de lâinformation gouvernementaleâ aux insurgés de la guérilla armée de lâELN et des FARC.
La lettre affirmait que les journalistes seraient exécutés sâils ne démissionnaient pas de leur poste et ne quittaient la région dans les 48 heures. Les journalistes ont qualifié de mensonges les affirmations de la lettre. Arcos a indiqué âJe ne me sens pas en sûreté. On peut aller nâimporte où dans le pays et ces gens vont nous trouver. Ils sont partout.â Pour plus de renseignements, voir à www.cpj.org.