Abdul Karim al-Khaiwani, journaliste chevronné et l’un des plus éminents défenseurs de la démocratie au Yémen, livre une bataille judiciaire sans précédent afin de prouver qu’il n’est pas un terroriste qui complote le renversement du régime. Le 21 mai, il doit recevoir sa sentence pour avoir « insulté le président » et « démoralisé l’armée […]
Abdul Karim al-Khaiwani, journaliste chevronné et l’un des plus éminents défenseurs de la démocratie au Yémen, livre une bataille judiciaire sans précédent afin de prouver qu’il n’est pas un terroriste qui complote le renversement du régime. Le 21 mai, il doit recevoir sa sentence pour avoir « insulté le président » et « démoralisé l’armée » – et pourrait être condamné à mort. D’un seul clic, faites parvenir au gouvernement yéménite, aux États-Unis, au Royaume-Uni et aux représentants de l’Union Européenne et des Nations Unies, une lettre d’appui à al-Khaiwani.
En juin dernier à Sana’a, la capitale du Yémen, al-Khaiwani a été arrêté par une équipe de sécurité lors d’un raid matinal chez lui. Il a été tabassé et sa fille de six ans a été frappée au point de perdre connaissance. Pendant qu’il se trouvait en liberté sous caution, en août, il a été enlevé et torturé par des fiers-à-bras qui l’ont menacé de mort s’il continuait à publier ses commentaires caustiques sur le gouvernement yéménite.
Pour al-Khaiwani, cependant, il n’y avait rien de nouveau. Depuis quinze ans qu’il travaille comme journaliste, al-Khaiwani a été enlevé et emprisonné, son site web a été bloqué et sa famille menacée.
À l’approche du moment où al-Khaiwani doit connaître sa sentence, on craint de plus en plus qu’un verdict de culpabilité ouvrira la porte à davantage de violations contre les journalistes du Yémen, au nom de la guerre à la terreur.
L’organisation Hamsa (Hands Across the Mideast Support Alliance), une initiative de la Conférence islamique des États-Unis (American Islamic Conference), recueille des signatures pour obtenir sa libération. Joignez-vous aux partisans d’al-Khaiwani au Yémen et dans le monde afin de presser le gouvernement yéménite de ne pas incarcérer les journalistes à cause de leur travail. Aller à : http://campaigns.aicongress.org/yemen
(13 mai 2008)