Le seul quotidien dâEspagne publié en langue basque vient dâêtre fermé après avoir été accusé de soutenir le groupe séparatiste armé Euskadi Ta Askatasuna (ETA), ce qui a suscité des réactions dâinquiétude de la part du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), de Reporters sans frontières (RSF) et de la Fédération internationale des journalistes […]
Le seul quotidien dâEspagne publié en langue basque vient dâêtre fermé après avoir été accusé de soutenir le groupe séparatiste armé Euskadi Ta Askatasuna (ETA), ce qui a suscité des réactions dâinquiétude de la part du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), de Reporters sans frontières (RSF) et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Le 20 février, rapporte le CPJ, des centaines de policiers ont investi les bureaux du « Euskaldunon Egunkaria » à Andoain, dans le pays Basque espagnol, et ont arrêté dix cadres supérieurs, dont le rédacteur en chef Marcelo Otamendi. On y a saisi des documents et des ordinateurs, et le site web du journal a été fermé. Le lendemain, le journal a reparu sous un nouveau nom, « Egunero », et affichait en une : « Fermé, mais pas réduit au silence ».
Le gouvernement espagnol prétend que lâéditeur de « Euskaldunon Egunkaria » vient en aide à lâETA en émettant dans ses pages des messages codés pour informer le groupe armé des activités de la police, et quâil sert à lâETA pour laver de lâargent obtenu par extorsion et enlèvements, dit le CPJ. Le CPJ, la FIJ et RSF disent cependant que la descente au journal apparaît comme une mesure draconienne, compte tenu que le gouvernement nâa encore dévoilé aucun élément de preuve.
Un juge a ordonné le 24 février la saisie des actifs du journal et des dix cadres arrêtés, rapporte Index on Censorship.
Les autorités intensifient depuis quelque temps leur campagne de répression des activités séparatistes basques. Le raid contre lâ« Euskaldunon Egunkaria » sâinscrivait dans une opération de trois jours que la police a menée dans le pays Basque, dans le nord de lâEspagne, où lâETA a des appuis, dit la FIJ.
Depuis 1968, année où a débuté sa campagne en vue dâobtenir un Ãtat basque séparé, lâETA est responsable de la mort de plus de 800 personnes, ajoute la FIJ. Plusieurs journalistes ont été assassinés, notamment Jose Luis Lopez de Lacalle, chroniqueur au journal madrilène « El Mundo », abattu en mai 2000 pour avoir critiqué lâETA, rappelle le CPJ.
Consulter les sites suivants :
– CPJ : www.cpj.org« >http://www.cpj.org/news/2003/Spain24feb03na.html »>www.cpj.org
– FIJ : www.ifj.org« >http://www.ifj.org/publications/press/pr/030221spain.html »>www.ifj.org
– RSF : www.rsf.org« >http://www.rsf.org/article.php3?id_article=4998 »>www.rsf.org
– Index on Censorship : www.indexonline.org« >http://www.indexonline.org/news/20030225_spain.shtml »>www.indexonline.org
– Déclaration dâAmnistie Internationale :
http://web.amnesty.org« >http://web.amnesty.org/ai.nsf/recent/EUR410022003!Open »>http://web.amnesty.org
– Reportage du Guardian du Royaume-Uni : www.guardian.co.uk