Le 12 février, une coalition internationale dâorganisations de défense des droits de la personne et de défense des médias en Yougoslavie, appelée âFree2000â, a publié ses recommandations sur les médias, quâelle adresse au groupe de contact qui supervise les discussions sur un éventuel accord de paix au Kosovo, en cours à Rambouillet. Les autorités serbes […]
Le 12 février, une coalition internationale dâorganisations de défense des droits de la personne et
de défense des médias en Yougoslavie, appelée âFree2000â, a publié ses recommandations sur les
médias, quâelle adresse au groupe de contact qui supervise les discussions sur un éventuel accord
de paix au Kosovo, en cours à Rambouillet. Les autorités serbes rencontrent les Albanais du
Kosovo pour tenter de trouver un arrangement et mettre fin au conflit qui fait rage au Kosovo
depuis près dâun an. Les rencontres se poursuivent cette semaine jusquâà samedi. Free2000
rassemble des groupes locaux comme lâAssociation des médias électroniques indépendants
(ANEM) de Yougoslavie, ainsi que des membres de lâIFEX comme lâAssociation mondiale des
radiodiffuseurs communautaires (AMARC), ARTICLE 19, le Comité pour la protection des
journalistes (CPJ), Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale des journalistes
(FIJ) et lâInstitut international de la presse (IIP). Free2000 a été établi en août 1998 pour réaliser
la liberté des médias en République fédérale de Yougoslavie dâici 2000. On trouvera de plus
amples renseignements sur la coalition et ses activités à lâadresse http://www.free2000.opennet.org/.
« >http://www.free2000.opennet.org/.
Le projet dâentente du 27 janvier sur le Kosovo contient un paragraphe sur les médias, dans la
section intitulée âMesures dâinstauration de la confianceâ, que Free2000 dit âbeaucoup trop faible
pour assurer la protection des journalistes et des médias indépendants au Kosovo, condition
préalable fondamentale à une solution durable de la criseâ. La coalition déclare que la proposition
de créer de nouvelles stations de radio et de télévision en langue serbe et en langue albanaise, que
dirigerait lâOrganisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ânuirait
sérieusement aux médias indépendants du Kosovo en détournant des stations de radio qui existent
déjà le matériel fourni par la communauté internationale et le soutien technique, et en favorisant la
sortie de la région des journalistes qui ont la meilleure formationâ. Le groupe conclut : âcette
approche, si la communauté internationale la maintient, bloquerait la croissance des médias
indépendants au Kosovo, comme dans le reste de la Serbieâ.
Le groupe maintient quââaucune concession ne doit être accordée aux gouvernements serbe ou
yougoslave tant quâils ne garantiront pas le respect entier de la liberté dâexpression et de la liberté
de la presse, et en particulier la révocation de la loi serbe sur lâinformation et lâattribution de
permis de diffuser aux stations de radio et de télévision indépendantes, selon des critères non
politiquesâ.