LâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM) a protesté énergiquement contre la pratique qui consiste à donner de lâespace au discours et aux propos haineux dans la presse écrite « sous prétexte dâouverture vis-à -vis des lecteurs et dâobligation de publier leurs lettres ». Les remarques de lâassociation font suite à une lettre de Borislav Bogdanov, publiée le […]
LâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM) a protesté énergiquement contre la pratique qui consiste à donner de lâespace au discours et aux propos haineux dans la presse écrite « sous prétexte dâouverture vis-à -vis des lecteurs et dâobligation de publier leurs lettres ». Les remarques de lâassociation font suite à une lettre de Borislav Bogdanov, publiée le 13 mai dans le quotidien belgradois « Glas javnosti », qui commentait une discussion télévisée ayant pour thème « Vérité, responsabilité et réconciliation » et qui portait sur des films documentaires. Dâaprès lâANEM, Bogdanov a tenté de discréditer les invités à lâémission pour des motifs religieux et nationaux, déclarant que les Serbes étaient « naïfs encore une fois » de permettre à une personne dâ »ascendance roma et de religion musulmane, dans la capitale même du peuple serbe » de contester « la primauté des Serbes au Kosovo ». LâANEM demande aux médias serbes dâadhérer aux normes professionnelles et éthiques, dâempêcher les tentatives pour réintroduire le discours haineux comme mode de communication acceptable et dâéviter de prendre part à des entreprises de diffamation ou de discrimination en publiant des lettres de ce genre. Pour plus de renseignements, voir www.b92.net. »>http://www.b92.net »>www.b92.net.
Entre-temps, après deux jours de consultations auprès de journalistes et de responsables gouvernementaux de Belgrade, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) demande une meilleure protection et une plus grande indépendance des journalistes de Serbie. Le CPJ est heureux de constater une nouvelle atmosphère de liberté accrue pour les journalistes indépendants, et se préoccupe maintenant de savoir comment les médias peuvent demeurer indépendants. Lâorganisation constate lâévolution positive intervenue récemment, notamment la décision dâannuler les dispositions restrictives de la Loi serbe sur lâinformation publique, la récente décision du procureur dâabandonner les poursuites contre le journaliste Miroslav Filipovic et lâengagement du gouvernement de retourner lâéquipement confisqué aux entreprises de presse.
Entre autres recommandations, le CPJ presse les responsables du gouvernement serbe de veiller à ce que lâattribution des fréquences radio et télévision offre aux citoyens un vaste éventail de vues et dâopinions, et de veiller à donner plus de soutien gouvernemental aux journalistes et aux médias indépendants qui mènent des enquêtes sur des crimes de guerre et la corruption. Il demande aussi au gouvernement de veiller à poursuivre lâenquête sur le meurtre, en avril 1999, du journaliste Slavko Curuvija et sur la tentative de meurtre, en octobre 1999, du rédacteur en chef Zeljko Kopanja, et de veiller à transformer les radiodiffuseurs dâÃtat et ceux qui sont contrôlés par les gouvernements en services publics de radiodiffusion, protégés de toute influence politique. Pour plus de renseignements, voir www.cpj.org.