HRW DEMANDE LA TENUE D?UNE ENQUÊTE SUR LA VIOLENCE POLICIÈRE

Le groupe Human Rights Watch (HRW) soutient qu’un comité d’enquête indépendant et impartial devrait se pencher sur les actions de la police et des responsables municipaux dans les affrontements survenus la semaine dernière lors du sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle. HRW a fait cette déclaration par communiqué le 2 décembre, en […]

Le groupe Human Rights Watch (HRW) soutient qu’un comité d’enquête indépendant et impartial devrait se pencher sur les actions de la police et des responsables municipaux dans les affrontements survenus la semaine dernière lors du sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle. HRW a fait cette déclaration par communiqué le 2 décembre, en réponse aux allégations selon lesquelles la police aurait employé une “force [excessive et sans discrimination], et que les responsables municipaux auraient imposé des restrictions injustifiées à la liberté d’expression et d’assemblée de protestataires pacifiques, en violation des normes constitutionnelles et internationales”. Même s’il condamne les gestes violents et destructeurs de certains protestataires, HRW n’en souligne pas moins que ceux qui seront désignés par le comité d’enquête comme responsables des violations ou des écarts de conduite devront rendre des comptes.

Parmi les allégations, souligne HRW, on note celle voulant que la police ait eu recours à des “tactiques outrageusement agressives” pour disperser les protestataires, notamment un usage intempestif des gaz lacrymogènes, de bombes fusantes à aérosol et de balles de caoutchouc, tout cela sans avertissement. Il y a aussi des allégations selon lesquelles l’intention du maire de Seattle d’interdire toutes les protestations au centre-ville de Seattle viole le droit à la liberté d’expression et d’assemblée. Selon HRW, “malgré les assurances répétées qu’on leur avait données qu’ils pourraient se rendre sur place à condition de ne pas interdire la circulation, les protestataires ont rapporté qu’on ne leur a pas permis de le faire”. De plus, on a empêché la plupart des protestataires appréhendés de voir un avocat et même de consulter quelqu’un au téléphone.

Suite aux affrontements entre policiers et manifestants, un nouveau collectif indépendant, le “Independent Media Center” (IMC) [Centre indépendant des médias] a été créé. L’IMC est un “groupe issu de la base, qui vise à utiliser la production et la distribution des médias comme outil de promotion de la justice sociale et économique”, afin de favoriser “l’auto-détermination des peuples sous-représentés dans la production et le contenu médiatiques, d’éclairer et d’analyser les questions locales et mondiales qui ont des répercussions sur les écosystèmes, les collectivités et les individus”. L’IMC a été fondé par des journalistes, des militants et des artisans des médias, regroupés en un collectif qui s’est donné pour mandat de “donner à la société civile un accès non commercial aux médias”. Le site web de l’IMC, qui publie chaque jour des articles, se trouve à http://www.indymedia.org. Pendant le sommet de l’OMC, l’IMC a diffusé des reportages en direct par l’entremise de la vidéo, de l’imprimé et de la radio.