Le gouvernement libyen a pris d’importantes mesures en vue d’améliorer les droits de la personne ces derniers mois, mais la liberté d’expression et les autres droits continuent d’être gravement restreints, indique Human Rights Watch dans un nouveau rapport rendu public la semaine dernière. Le gouvernement exerce sur les médias un contrôle strict, note le rapport. […]
Le gouvernement libyen a pris d’importantes mesures en vue d’améliorer les droits de la personne ces derniers mois, mais la liberté d’expression et les autres droits continuent d’être gravement restreints, indique Human Rights Watch dans un nouveau rapport rendu public la semaine dernière.
Le gouvernement exerce sur les médias un contrôle strict, note le rapport. Les stations privées de radio ou de télévision ne sont pas autorisées, et ce sont les autorités gouvernementales qui publient les journaux les plus influents du pays.
Les autorités surveillent et contrôlent tout le contenu, et ne permettent aucune critique du gouvernement qui ne soit pas d’abord approuvée. Les seules sources de nouvelles non censurées sont les émissions de télévision par satellite et l’Internet, qui voient tous deux grandir leur popularité depuis quelques années.
Le gouvernement a incarcéré des journalistes et d’autres personnes qui expriment des vues critiques, fait remarquer Human Rights Watch. Le dissident le plus connu de Libye, Fathi al-Jahmi, est détenu depuis mars 2004 après avoir critiqué le dirigeant Mouammar Kadhafi dans des entrevues avec des médias étrangers.
En janvier 2005, les forces de l’Agence de sécurité interne ont arrêté un rédacteur sur Internet nommé `Abd al-Raziq al-Mansuri, en raison, apparemment, de ses écrits critiques affichés sur un site web installé au Royaume-Uni. Il a été condamné à un an et demi de prison.
En avril dernier, le groupe Human Rights Watch a mené une mission d’information en Libye où il a fait enquête sur la situation de la liberté de la presse, les conditions du milieu carcéral, les méthodes utilisées dans la campagne antiterroriste en Libye, les droits des femmes et les droits des migrants et des réfugiés.
Le dossier de Human Rights Watch contient plusieurs recommandations en vue d’améliorer les conditions de la libre expression, notamment la libération de toutes les personnes emprisonnées ou détenues parce qu’elles se tiennent debout, l’abrogation des dispositions du code pénal qui criminalisent la libre expression et l’instauration de médias privés.
Lire le rapport intégral à : http://hrw.org/french/docs/2006/01/25/libya12522.htm
Consulter les sites suivants :
– Alertes de l’IFEX sur la Libye : http://ifex.org/en/content/view/full/1447/
– RSF : http://www.rsf.org/une_pays-34.php3?id_mot=56&Valider=OK
– Institut international de la presse : http://www.freemedia.at/wpfr/Mena/libya.htm
– Dossier de Freedom House : http://tinyurl.com/e2wbw
– Clandestine Radio : http://www.clandestineradio.com/crw/crw.php?id=279