Les dirigeants des pays du Commonwealth qui se rencontrent cette semaine au Nigéria devraient soulever des questions sur la liberté d’expression dans le pays, où on a recours à des mesures brutales, meurtre et torture notamment, pour réprimer les journalistes et les citoyens, soutient Human Rights Watch dans un nouveau rapport. Ce rapport documente de […]
Les dirigeants des pays du Commonwealth qui se rencontrent cette semaine au Nigéria devraient soulever des questions sur la liberté d’expression dans le pays, où on a recours à des mesures brutales, meurtre et torture notamment, pour réprimer les journalistes et les citoyens, soutient Human Rights Watch dans un nouveau rapport.
Ce rapport documente de nombreuses violations de libre expression commises au cours des deux dernières années, à savoir meurtres, arrestations, mauvais traitements, torture et autres formes de harcèlement et d’intimidation. Dans certains cas, dit Human Rights Watch, des gens ont été abattus rien que pour avoir exercé leur droit de protester.
En juillet dernier, la police a abattu une vingtaine de personnes quand elle a ouvert le feu sur des manifestants qui protestaient contre la hausse des prix du fuel à Lagos, Port Harcourt et Abuja.
Le même mois, une trentaine de 30 personnes ont été arrêtées et détenues pour avoir organisé une manifestation pacifique contre la visite au Nigéria du président des États-Unis, George W. Bush, de faire remarquer le rapport. Les plus hautes autorités de la police ont donné des ordres pour qu’on procède à la torture de plusieurs personnes.
Par ailleurs, des journalistes et des défenseurs des droits de la personne ont dû subir l’essentiel de la répression gouvernementale. Beaucoup d’entre eux ont été agressés, dont Psaro Yornamue, journaliste au « Daily Independent » de Rivers State, passé à tabac et menacé pour avoir écrit un article dans lequel il établissait un lien entre le vice-gouverneur de l’État et des affaires de corruption, dit Human Rights Watch.
Le 24 novembre, trois journalistes du magazine « Insider » ont été arrêtés et accusés de sédition et diffamation après qu’un reportage dans l’édition de ce même jour eut affirmé que des responsables de haut niveau étaient impliqués dans le vol à grande échelle de pétrole brut.
Tout en pressant les dirigeants du Commonwealth de poser des questions sur la répression lors de la rencontre des chefs d’État du 5 au 8 décembre à Abuja, Human Rights Watch appelle aussi le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’opinion et d’expression à se rendre au Nigéria faire enquête sur les restrictions à la libre expression.
Lire le rapport « Nigeria: Renewed Crackdown on Freedom of Expression » [Nigéria : Répression renouvelée contre la liberté d’expression], de Human Rights Watch, à : http://www.hrw.org/reports/2003/nigeria1203/
Consulter les sites suivants :
– IFEX : http://ifex.org/en/content/view/full/55339/
– Commonwealth : http://www.thecommonwealth.org/
– Commonwealth Human Rights Initiative :
http://www.humanrightsinitiative.org/advocacy/chogm/update.htm
– Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’opinion et d’expression : http://www.unhchr.ch/html/menu2/7/b/mfro.htm