LâAgence centrale de renseignements du Zimbabwe aurait confectionné une liste des journalistes indépendants qui seraient particulièrement visés. Depuis quelques semaines en effet, ces journalistes ont été détenus, interrogés, menacés de poursuites pénales et soumis à dâautres tactiques dâintimidation, le tout dans un climat de pressions policières en prévision des élections présidentielles de lâan prochain. LâInstitut […]
LâAgence centrale de renseignements du Zimbabwe aurait confectionné une liste des journalistes indépendants qui seraient particulièrement visés. Depuis quelques semaines en effet, ces journalistes ont été détenus, interrogés, menacés de poursuites pénales et soumis à dâautres tactiques dâintimidation, le tout dans un climat de pressions policières en prévision des élections présidentielles de lâan prochain. LâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), lâInstitut international de la presse (IIP), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) dénoncent la situation, que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qualifie dââimpitoyable vendetta politiqueâ dirigée contre les journalistes.
Dans un discours prononcé lors du défilé de la Police publique du Zimbabwe à Harare le 23 août, le vice-président du Zimbabwe Simon Muzenda a déclaré que âceux qui veulent ternir lâimage de notre pays par des reportages inexacts dans les médias financés par [les pays de] lâOuest, devraient avoir le courage de répondre devant les tribunaux aux accusations concernant leurs campagnes politiques malveillantesâ.
Selon le CPJ, le journal âThe Standardâ rapportait deux jours plus tard que Basildon Peta, chef de la salle des nouvelles du journal indépendant âFinancial Gazetteâ et secrétaire-général du Syndicat des journalistes du Zimbabwe, figurait au haut de la liste et quâil avait été sommé par la police de se présenter pour être interrogé. Peta a été remis en liberté peu après son interrogatoire. Quant à Mark Chavunduka, directeur du âStandardâ, et à son chef des nouvelles, Cornelius Nduna, ils figureraient eux aussi sur cette liste. Le MISA rapporte que Chavunduka a été arrêté le 23 août pour avoir publié un reportage affirmant que Mugabe était hanté par le fantôme de lâancien commandant de la Zimbabwe African National Liberation Army [Armée nationale africaine de libération du Zimbabwe], Josiah Tongogara. La liste contient également les noms dâautres journalistes, ceux notamment de Geoffrey Nyarota, rédacteur en chef du âDaily Newsâ, et de Iden Wetherel, directeur du âZimbabwe Independentâ. Nyarota est lâun des six journalistes du âDaily Newsâ détenus pendant la semaine du 13 août. [Voir le âCommuniquéâ 10-33 de lâIFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles.cfm?category=1%20Nouvelles%20R%E9gionales&volume=10&issue_no=33%26amp;lng=francais#3499″>âCommuniquéâ 10-33 de lâIFEX.]
Les incidents survenus récemment portent à huit le nombre des journalistes arrêtés au cours des deux dernières semaines. âNous demandons, dit la FIJ, la plus grande solidarité possible entre les médias, y compris celle des syndicats de journalistes, des chefs de la rédaction et des éditeurs du monde entier, pour faire face à la crise qui sévit au Zimbabwe.â