LâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR) rapporte que le quotidien âAl Akhbarâ du Caire a publié le 1er février un article sur un projet de loi que le gouvernement entend adopter pour modifier la Loi égyptienne sur les publications. Selon le journal, la nouvelle loi âsoumet lâimpression des journaux étrangers en […]
LâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR) rapporte que le quotidien âAl Akhbarâ du Caire a publié le 1er février un article sur un projet de loi que le gouvernement entend adopter pour modifier la Loi égyptienne sur les publications. Selon le journal, la nouvelle loi âsoumet lâimpression des journaux étrangers en Ãgypte à lâapprobation du ministre de lâIntérieurâ. Le projet de loi précise aussi que âle cabinet peut annuler le permis dâun journal et en faire cesser lâimpression si ce que le journal publie conduit à la corruption morale, à lâassaut contre les religions, au bouleversement de la sécurité publiqueâ. La loi est actuellement à lâétude devant le principal organe administratif et législatif de lâÃgypte, le Conseil dâÃtat.
La loi, âviolation éclatante de la liberté de presse, de la liberté dâopinion et de la liberté dâexpressionâ, sâajoute à une longue série de mesures qui restreignent la liberté des médias. LâEOHR ajoute que les justifications données pour annuler les permis des médias et interdire lâimpression ds journaux sont âtrop vagues et vont donc permettre les abus selon les caprices de lâÃtat. Chaque journal sera donc constamment menacé de fermetureâ. LâEOHR constate aussi que les journaux décrits comme âétrangersâ sont pour la plupart imprimés et publiés par des Ãgyptiens, étant donné que les lourdes restrictions obligent de nombreuses publications à tenter dâobtenir des permis à partir de lâétranger. Cette décision du gouvernement sâinscrit dans la longue suite des restrictions à la âsphère des libertésâ en général, et au droit à la liberté dâopinion et dâexpression en particulier.