Une loi sur la censure de l?Internet, entrée en vigueur le 1er janvier, force le groupe Electronic Frontiers Australia (EFA) à déménager son site web aux États-Unis. La campagne mondiale pour la liberté sur Internet (GILC) a lancé en effet une alerte établie à partir des données fournies par l?EFA. La loi sur la censure […]
Une loi sur la censure de l?Internet, entrée en vigueur le 1er janvier, force le groupe Electronic Frontiers Australia (EFA) à déménager son site web aux États-Unis. La campagne mondiale pour la liberté sur Internet (GILC) a lancé en effet une alerte établie à partir des données fournies par l?EFA.
La loi sur la censure de l’Internet a d’abord été déposée en juin 1999 comme modification à la Loi sur les services de radiodiffusion. Alors qu’elle affirme que la nouvelle loi constitue une amélioration par rapport à celle qui avait été initialement déposée, l’EFA maintient que les « restrictions demeurent coûteuses, [qu’]elles violent la vie privée et menacent la liberté de parole. »
La loi prévoit un mécanisme pour le traitement des plaintes des citoyens qui veulent dénoncer le contenu de l’Internet, et l’établissement d’un organisme indépendant qui « offre des conseils à la communauté sur la gestion de l’accès des enfants à l’Internet. »
L’EFA affirme cependant que la loi sur l’Internet s’inscrit dans une vague de censure plus étendue qui a lieu à l’heure actuelle en Australie. À la mi-janvier, le Bureau gouvernemental de classification du cinéma et de la littérature (OFLC) a interdit un film français. À la suite de nombreuses protestations, la décision a été renversée, mais l’EFA rapporte que « cette saga a soulevé de multiples questions sur le système de classification et l’ingérence politique au sein de l’OFLC. »
« De toute évidence, » dit l?EFA, « la censure de l?Internet ne constitue pas une aberration isolée, elle s?inscrit dans une politique structurée qui vise à une censure plus répressive de tous les médias. »
Créée en 1994, l’EFA est une organisation sans but lucratif qui défend « la modification des lois et des règlements en Australie et ailleurs (tant à l’heure actuelle qu’à l?avenir) qui restreignent la liberté d?expression et l?accès inconditionnel à l?internet. »
L’EFA est aussi membre fondateur de la GILC. Pour en savoir plus sur l’EFA, consulter son site web à
http://www.efa.org.au/.