Avant de céder la place au nouveau parlement, lâancien gouvernement a lancé un dernier assaut contre les médias et fermé quatorze journaux et magazines et emprisonné un certain nombre de journalistes et dâécrivains, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Human Rights Watch (HRW) et Reporters sans frontières (RSF). Les autorités ont ordonné […]
Avant de céder la place au nouveau parlement, lâancien gouvernement a lancé un dernier assaut contre les médias et fermé quatorze journaux et magazines et emprisonné un certain nombre de journalistes et dâécrivains, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Human Rights Watch (HRW) et Reporters sans frontières (RSF). Les autorités ont ordonné la fermeture des publications les 23 et 24 avril afin de âles empêcher de commettre de nouvelles infractions, dâinfluencer lâopinion de la société et de jeter lâinquiétude dans la populationâ, dit le CPJ. Cet assaut sâinscrit dans lâattaque généralisée de la majorité conservatrice contre la démocratie, deux mois à peine après avoir été âdéciméeâ aux élections législatives. Dans ce que le CPJ qualifie de âcoup de factoâ, le parlement a annulé les résultats des élections dans de nombreuses régions du pays. Le chef suprême de lâIran, lâAyatollah Ali Khameini, et lâAyatollah Abolkassem Khazali ont aussi appelé publiquement à la violence contre les dirigeants réformistes et pro-démocratie. Selon HRW, la répression âsemble être un effort pour punir la grande majorité qui a voté pour les réformes politiques en févrierâ, et laisse présager la perte dâun certain nombre de sièges au deuxième tour de scrutin.
Le parlement a aussi adopté une série de modifications à la loi sur la presse qui âbâillonnentâ les journalistes favorables à la réforme. La législation modifiée, approuvée les 17 et 18 avril, âinclut lâinterdiction de toute critique de la constitution et une disposition qui rend les écrivains et éditeurs passibles de poursuites aux termes de la loi sur la presse et dâautres textes législatifs utilisés pour criminaliser lâexpression journalistiqueâ, dit le CPJ. La loi interdit également la pratique du journalisme aux particuliers qui appartiennent à des groupes illégaux ou âqui sont réputés avoir miné le système de gouvernement islamique de lâIranâ. La loi interdit de relancer les journaux interdits sous un autre nom, dit RSF, et oblige les journalistes à dévoiler leurs sources. La liste des écrivains et des journalistes sommés récemment de comparaître devant le tribunal se trouve sur le site web de HRW à http://www.hrw.org.