(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président du Haut Conseil de l’audiovisuel (RTÜK), Nuri Kayis, RSF a protesté contre l’interdiction des émissions d’information en langue turque de la British Broadcasting Corporation (BBC) et de la Deutsche Welle sur les ondes FM. « L’interdiction de ces stations de radio internationales est une entrave au pluralisme de […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président du Haut Conseil de l’audiovisuel (RTÜK), Nuri Kayis, RSF a protesté contre l’interdiction des émissions d’information en langue turque de la British Broadcasting Corporation (BBC) et de la Deutsche Welle sur les ondes FM. « L’interdiction de ces stations de radio internationales est une entrave au pluralisme de l’information. Cette mesure, si elle était appliquée, constituerait un pas en arrière par rapport aux engagements internationaux pris par la Turquie, notamment au sein du Conseil de l’Europe », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
RSF a bien pris acte de la réserve de Kayis à l’égard de cette mesure, et de ses intentions de soumettre la question à la justice. Mais l’organisation lui a demandé de mettre ces déclarations en application, et de prendre toutes les dispositions qui incombent à sa qualité de président du RTÜK pour que cette mesure ne soit pas appliquée.
Selon les informations recueillies par RSF, l’organe gouvernemental turc de surveillance de l’audiovisuel, le RTÜK, a décidé, le 8 août 2001, d’interdire les programmes d’information en langue turque de la BBC et de la Deutsche Welle. Le président du RTÜK, Kayis, a exprimé sa défiance vis-à-vis de la mesure, et insisté sur son impuissance face à la décision prise par le Comité exécutif. Il a, par ailleurs, déclaré son intention de déposer un recours devant la justice. Ces émissions, récemment diffusées par le biais de la chaîne d’information en continu NTV, tombent sous une loi de régulation audiovisuelle, qui interdit la diffusion de programmes étrangers de façon régulière, ou en transmission directe, sur le territoire national. La Deutsche Welle a immédiatement cessé d’émettre, mais en revanche, la BBC ne veut agir qu’après décision de la justice.