Une situation vient de se produire, qui en rappellee un autre survenue lâan dernier et qui a forcé des membres du groupe Journaliste en danger (JED) à se réfugier dans la clandestinité. Un ministre du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) accuse le groupe de soutenir les mouvements rebelles armés et de travailler […]
Une situation vient de se produire, qui en rappellee un autre survenue lâan dernier et qui a forcé des membres du groupe Journaliste en danger (JED) à se réfugier dans la clandestinité. Un ministre du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) accuse le groupe de soutenir les mouvements rebelles armés et de travailler pour le compte de lâopposition.
Dans une lettre du 27 mars adressée à JED, le ministre des Droits de la personne Ntumba Luaba Lumu affirme que le groupe collabore avec âles agresseurs de notre paysâ, faisant ainsi allusion au Rwanda, à lâOuganda et au Burundi, trois pays qui soutiennent des groupes rebelles armés qui combattent le gouvernement de la RDC. Lumu répondait à une lettre que JED a fait parvenir au conseil dâadministration intérimaire de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), dans laquelle le groupe critiquait plusieurs hauts responsables du gouvernement qui le mois dernier ont utilisé le radiodiffuseur public pour lancer âdes appels à la haine et à la violenceâ.
JED dit que le gouvernement lâaccuse immanquablement dâappuyer les mouvements rebelles chaque fois quâil critique ses violations de la liberté de la presse. En janvier 2001, plusieurs membres de JED ont dû se réfugier dans la clandestinité pendant quinze jours après que lâancien ministre de lâInformation Dominique Sakombi eut accusé faussement lâorganisation de soutenir la rébellion. Une partie des dossiers et de lâéquipement de bureau de JED a également été détruite.
Par ailleurs, JED a publié sur la communauté des radiodiffuseurs communautaires du pays un rapport affirmant quâun grand nombre de stations de radio communautaires subissent le harcèlement de la police, qui procède à des arrestations, et quâelles sont écrasées par les frais réglementaires que le gouvernement leur impose. JED demande au gouvernement de mettre fin au harcèlement et aux interrogatoires des journalistes des stations de radio communautaires et dâabolir les diverses taxes dâenregistrement et dâadministration qui accablent les stations de radio communautaires.
Le rapport est le fruit dâune mission de JED à Mbuji-Mayi, capitale de la province orientale de Kasai, où lâAssociation des radios communautaires du Congo (ARCO) tenait son congrès national. Ce congrès a attiré une centaine de journalistes environ des provinces de Kinshasa, du Bas Congo, de Bandudu, du Katanga, du Kasai de lâEst et de lâOuest, que contrôle le gouvernement.
Pour lire le rapport, communiquer avec JED à direction@jed-congo.org ou voir %26#224; www.jed-congo.org.