En quelques jours, trois journalistes philippins ont été assassinés et une station de radio a été la cible dâun attentat à la bombe. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) rapportent que Joy Mortel, reporter au « Mindoro Guardia », a été assassinée chez elle le 31 mai, à Barangay […]
En quelques jours, trois journalistes philippins ont été assassinés et une station de radio a été la cible dâun attentat à la bombe. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) rapportent que Joy Mortel, reporter au « Mindoro Guardia », a été assassinée chez elle le 31 mai, à Barangay Talabanhan, dans lâÃtat du Mindoro occidental. Chito Acbang, ancien commentateur de la station de radio du réseau « Radio Mindanao » de Bongabong Town, dans le Mindoro oriental, a également été trouvé mort à la fin mai. Le CPJ dit faire enquête sur les circonstances ayant entouré ces deux décès.
Par ailleurs, le commentateur radiophonique Candelario Cayona, de la station de radio DXLL de Zamboanga, a été abattu le 30 mai [voir le « Communiqué » 10-22 de lâIFEX]. Le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (CMFR) rapporte que la police a identifié et accusé formellement Abdulwarid Ada du meurtre de Cayona. Ada, qui est toujours en fuite, est aussi soupçonné du meurtre du radiodiffuseur Reynaldo Bancairin, survenu le 30 mars 1998. Le CMFR ajoute que trois dirigeants présumés du groupe Rebolusyonaryong Hukbong Bayan (RHB), faction dissidente du groupe rebelle communiste New Peopleâs Army (Nouvelle armée populaire, NPA), ont été arrêtés comme suspects dans la mort, le 23 mai 2000, du correspondant radiophonique Vincent Rodriguez [mise à jour du « Communiqué » 9-24 de lâIFEX]. LâAMJ constate que les Philippines sont devenues le pays le plus dangereux dâAsie où pratiquer le journalisme. En effet, cinq journalistes y ont été assassinés au cours des six derniers mois. »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=1%20Nouvelles%20R%E9gionales&volume=10&issue_no=22&lng=francais#3238″>10-22 de lâIFEX]. Le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (CMFR) rapporte que la police a identifié et accusé formellement Abdulwarid Ada du meurtre de Cayona. Ada, qui est toujours en fuite, est aussi soupçonné du meurtre du radiodiffuseur Reynaldo Bancairin, survenu le 30 mars 1998. Le CMFR ajoute que trois dirigeants présumés du groupe Rebolusyonaryong Hukbong Bayan (RHB), faction dissidente du groupe rebelle communiste New Peopleâs Army (Nouvelle armée populaire, NPA), ont été arrêtés comme suspects dans la mort, le 23 mai 2000, du correspondant radiophonique Vincent Rodriguez [mise à jour du « Communiqué » 9-24 de lâIFEX]. LâAMJ constate que les Philippines sont devenues le pays le plus dangereux dâAsie où pratiquer le journalisme. En effet, cinq journalistes y ont été assassinés au cours des six derniers mois.
Entre-temps, le 6 juin, la station de radio DYHB Radyo Agong de Bacolod, dans lâîle de Negros occidental, a été la cible dâune bombe, rapportent le CMFR et le CPJ. Lâexplosion, dit le CMFR, a blessé deux passants et creusé un trou de trois mètres dans un mur dâenceinte. Un policier expert en explosifs affirme que les substances utilisées pour fabriquer la bombe nâétaient pas disponibles dans le commerce, ce qui incite les autorités à soupçonner la participation dâéléments de la police ou de lâarmée, dit le CMFR. Selon le CMFR et le CPJ, lâattentat pourrait être lié aux reportages que la station a diffusés sur la répression par lâarmée du trafic de drogue et des associations de criminels de la région, ou à sa couverture du conflit militaire avec le groupe Abou Sayyaf, un groupe islamique séparatiste qui a enlevé et qui retient en otages treize Philippins et Américains. La station de radio fait partie du réseau « Radio Mindanao », qui a diffusé récemment des entrevues avec un porte-parole dâAbou Sayyaf, rappelle le CPJ. Le 29 mai, la présidente Gloria Macapagal-Arroyo a demandé un embargo sur les nouvelles concernant lâoffensive militaire contre Abou Sayyaf, affirmant que la couverture de la situation militaire encouragerait le groupe pendant que le gouvernement négocie la libération des otages. Pour de plus amples renseignements, consulter ifex.org/alerts/view.html?id=8884 et www.cpj.org. »>http://ifex.org/alerts/view.html?id=8884″>ifex.org/alerts/view.html?id=8884 et www.cpj.org.