Victoire historique pour la liberté des médias et les droits de la personne au Zimbabwe. La Cour suprême a en effet invalidé la disposition légale en vertu de laquelle les journalistes Mark Chavuduka et Raymond Choto du Zimbabwe ont été accusés lâan dernier. Selon ARTICLE 19, Chavuduka et Choto, respectivement rédacteur en chef et journaliste […]
Victoire historique pour la liberté des médias et les droits de la personne au Zimbabwe. La Cour suprême a en effet invalidé la disposition légale en vertu de laquelle les journalistes Mark Chavuduka et Raymond Choto du Zimbabwe ont été accusés lâan dernier. Selon ARTICLE 19, Chavuduka et Choto, respectivement rédacteur en chef et journaliste au journal âThe Standardâ, ont été détenus, accusés et torturés en janvier 1999 pour avoir publié un reportage qui soutenait quâil y avait eu tentative de coup dâÃtat au sein de lâarmée. Les deux journalistes, qui avaient subi des tortures graves pendant leur détention, ont intenté des poursuites contre le gouvernement pour cette violation de leurs droits fondamentaux. La décision de la Cour suprême survient des mois après que les journalistes eurent entrepris de contester cette disposition, qui âinterdit de publier toute fausse déclaration susceptible de semer la peur, lâinquiétude et le découragement général dans la sociétéâ. Aux termes de cette même disposition, Chavuduka et Choto étaient passibles de sept ans de réclusion.
âIl sâagit dâune victoire très importante pour la liberté dâexpression, qui fait très clairement savoir que les mesures sur les fausses nouvelles sont inacceptablesâ, déclare ARTICLE 19. Le groupe Journalistes canadiens pour la liberté dâexpression (CJFE), qui a rendu hommage aux deux journalistes en leur remettant lâautomne dernier son Prix international 1999 de la liberté de la presse, ajoute pour sa part âestimer que la décision de la Cour suprême, qui invalide la Loi de 1960 sur le maintien de lâordre, représente une grande victoire pour tous les citoyens du Zimbabwe. Les deux journalistes ont non seulement survécu à la prison et à la torture, ils ont affronté le gouvernement jusque devant la Cour suprême. Chavuduka et Choto ont ainsi contribué à une liberté plus grande pour leurs concitoyens.â [Mise à jour du âCommuniquéâ 8-44 de lâIFEX.]