Lâétat dâurgence proclamé le 19 mai à la suite de la tentative de coup dâÃtat de lâancien général Lino Oviedo ne devrait limiter dâaucune façon la liberté dâexpression, affirment le âSindicato de Periodistas del Paraguayâ (Syndicat des journalistes du Paraguay, SPP) et Reporters sans frontières (RSF). Le SPP, tout en condamnant la tentative de putsch, […]
Lâétat dâurgence proclamé le 19 mai à la suite de la tentative de coup dâÃtat de lâancien général Lino Oviedo ne devrait limiter dâaucune façon la liberté dâexpression, affirment le âSindicato de Periodistas del Paraguayâ (Syndicat des journalistes du Paraguay, SPP) et Reporters sans frontières (RSF). Le SPP, tout en condamnant la tentative de putsch, maintient fermement que âni de tels risques ni aucune autre raison de force ne peuvent justifier la restriction de la liberté dâexpressionâ. à la suite de la proclamation de lâétat dâurgence, deux stations de radio ont été fermées et trois employés des médias ont été arrêtés, signale RSF. Certains des employés des médias qui ont été visés ont été accusés dâêtre des partisans dâOviedo. Quels que soient lâaffiliation politique ou le caractère éthique des pratiques journalistiques, toutefois, le SPP maintient âquâil nây a pas de crimes de droit commun dans le domaine de la presse, et que nul ne peut être condamné à cause de ses opinions ou empêché dâexercer son droit à la liberté dâexpressionâ.
Entre-temps, le Rapporteur spécial de lâOrganisation des Ãtats américains (OEA) sur la liberté dâexpression, Santiago Canton, concluait dans son rapport quâaucun progrès nâavait été réalisé au cours de la dernière année au chapitre de la liberté dâexpression au Paraguay. Le rapport sâintitule â1999 Report on Freedom of Expression in the Americasâ [Rapport de 1999 sur la liberté dâexpression dans les Amériques], et tire les conclusions de plusieurs missions effectuées au Paraguay, dont celle de Canton en juillet dernier. Canton a visité plusieurs secteurs des médias paraguayens, dont le SPP. Le Rapporteur prie instamment les autorités de faire enquête sur toutes les violations de la liberté dâexpression qui nâont toujours pas été éclaircies, et souligne âlâabsence de progrès dans lâenquête sur lâassassinat, en avril 1991, du journaliste Santiago Leguizamonâ. Le Rapporteur note également que seuls le Panamá et lâArgentine se signalent comme les pays de la région qui ont âréalisé des progrès matériels dans la défense de la liberté dâexpressionâ, indique le SPP.