Bien que la liberté de la presse nâait pas vraiment encore été menacée sérieusement au Pakistan, la Fondation de la presse du Pakistan (PPF) rapporte que bien des gens craignent les répercussions que pourraient avoir sur les médias le coup dâÃtat militaire du 12 octobre et la proclamation de lâétat dâurgence par le général Parviz […]
Bien que la liberté de la presse nâait pas vraiment encore été menacée sérieusement au Pakistan, la Fondation de la presse du Pakistan (PPF) rapporte que bien des gens craignent les répercussions que pourraient avoir sur les médias le coup dâÃtat militaire du 12 octobre et la proclamation de lâétat dâurgence par le général Parviz Mosharraf. Lâarmée pakistanaise a procédé à un putsch le 12 octobre, immédiatement après le renvoi inattendu du chef dâétat-major de lâarmée, le général Mosharraf, par le Premier ministre Nawaz Sharif. Le général Mosharraf est devenu le 16 octobre Premier magistrat du Pakistan et a proclamé lâétat dâurgence et la suspension de la Constitution. Selon le secrétaire général de la PPF, Owais Aslam Ali, âmême si aucune mesure nâa encore été prise contre les médias, lâimposition de lâétat dâurgence donne au gouvernement les moyens dâentraver la liberté des médiasâ. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) prévient que âlâabsence de protections constitutionnelles garantissant les libertés civiles, en particulier la liberté de parole et celle de la presse, le droit des journalistes de rapporter librement la nouvelle et de faire des reportages sur les développements considérables que connaît la situation politique pourrait être sérieusement entravéâ.
Selon la PPF, le 18 octobre, dans sa première déclaration de politique, le général Mosharraf a affirmé croire fermement à la liberté de la presse; il a exprimé lâespoir âque la presse joue un rôle positif et constructif parce quâelle fait âpartie intégrante du corps de lâÃtatâ. Le général Mosharraf a également ajouté quâil envisageait de libéraliser la politique concernant lâinstauration de stations de radio et de télévision privées.â LâAssociated Press (AP) affirme cependant que dans certains journaux du Pakistan, les journalistes pratiquent lâautocensure parce quâils ne savent pas quelle sera lâattitude des nouveaux dirigeants à lâégard des médias. Le CPJ presse le général Mosharraf de rétablir un régime démocratique au Pakistan et, dans lâintervalle, de âne pas utiliser les immenses moyens dont il dispose pour contrôler la presse, comme lâont fait les régimes militaires précédents du Pakistanâ.