En ce tournant du siècle, la Société interaméricaine de la presse (SIP) considère que la Colombie constitue pour les journalistes le pays le plus dangereux des Amériques. Dans son message de fin dâannée, la SIP fait part cependant de sa profonde inquiétude devant la situation des travailleurs des médias à Cuba, au Venezuela et au […]
En ce tournant du siècle, la Société interaméricaine de la presse (SIP) considère que la Colombie constitue pour les journalistes le pays le plus dangereux des Amériques. Dans son message de fin dâannée, la SIP fait part cependant de sa profonde inquiétude devant la situation des travailleurs des médias à Cuba, au Venezuela et au Pérou, en plus de la Colombie. Ce dernier pays comptant plus de cinq journalistes assassinés dans lâexercice de leurs fonctions au cours de la dernière année seulement, la SIP annonce quâelle envisage dâintensifier en 2000 sa campagne âpour assurer une plus grande sécurité à la presse de Colombieâ, surtout en prévision de lâintensification de la violence liée à la guerre civile. La SIP exprime également son inquiétude à lâégard de la nouvelle constitution ratifiée récemment par le gouvernement vénézuélien, qui pourrait servir à réprimer la liberté des médias.
Tout en indiquant que peu de journalistes cubains peuvent exercer leur liberté, la SIP atteste que ceux qui le font paient un prix élevé et que les agressions, les menaces et les peines de prison figurent au menu quotidien des journalistes. Quant au Pérou, la SIP soutient que les agressions contre la presse dâopposition y sont monnaie courante et quâun grand nombre de journalistes sont contraints à lâexil. Par ailleurs, dans le cadre de sa campagne contre lâimpunité, la SIP a mis sur pied un réseau de journalistes afin de âcollaborer aux enquêtes sur les meurtres de collègues, qui dorment sous la poussière dans les officines gouvernementales ou qui sont abandonnées en raison de négligence ou de corruptionâ.