La situation évolue de manière « troublante » pour les journalistes birmans. Les autorités birmanes viennent en effet de condamner à mort pour trahison le rédacteur en chef d’une revue sportive, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), l’Association mondiale des journaux (AMJ) et Reporters sans frontières (RSF). Le 28 […]
La situation évolue de manière « troublante » pour les journalistes birmans. Les autorités birmanes viennent en effet de condamner à mort pour trahison le rédacteur en chef d’une revue sportive, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), l’Association mondiale des journaux (AMJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Le 28 novembre 2003, Zaw Thet Htwe et huit autres personnes ont été condamnés à mort par un tribunal spécial à la prison d’Insein, située près de Rangoon, la capitale. Rédacteur en chef de « First Eleven », Htwe est détenu depuis le 17 juillet, soit depuis son arrestation et celle de quatre de ses collègues lors d’une descente effectuée dans les bureaux de la publication, dit le CPJ. Les quatre collègues ont été libérés par la suite.
Htwe est accusé de complot en vue de renverser la junte militaire et de participation à la Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti interdit. Son arrestation est survenue après que « First Eleven » eut publié en juin dernier un reportage remettant en question la façon dont les autorités ont dépensé 4 millions de dollars US de fonds internationaux destinés à des programmes de football en Birmanie, notes RSF. Des responsables birmans ont déclaré que l’arrestation de Htwe était reliée à son travail de journaliste, mais se sont abstenus de tout autre commentaire.
Ce n’est pas la première fois que Htwe est arrêté. Il a été détenu pendant plusieurs années dans les années 90 à cause de sa participation au Parti démocratique pour une société nouvelle, parti interdit.
La Birmanie subit l’un des climats les plus répressifs d’Asie à l’égard de la libre expression. Au moins neuf journalistes et écrivains se morfondent en prison. Les autorités exercent une emprise très serrée sur les informations et interdisent aux journalistes de couvrir tout un éventail de sujets, qui vont des orages dans le pays aux défaites des équipes de football et aux précisions sur les attentats du 11 septembre contre les deux tours du World Trade Center.
Pour plus de précisions sur la Birmanie, consulter le site web de l’IFEX : http://ifex.org/fr/content/view/full/575/
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
– Écrire des lettres pour demander la libération des écrivains et des journalistes :
http://ifex.org/en/content/view/full/53755/