La couverture que les médias publics ont donnée de lâélection présidentielle des 3 et 4 décembre au Mozambique, a été nettement plus impartiale que ce ne fut le cas lors de lâélection de 1994, déclarent ARTICLE 19 et la Ligue des droits de la personne du Mozambique (LDH) dans un rapport conjoint publié récemment. Il […]
La couverture que les médias publics ont donnée de lâélection présidentielle des 3 et 4 décembre au Mozambique, a été nettement plus impartiale que ce ne fut le cas lors de lâélection de 1994, déclarent ARTICLE 19 et la Ligue des droits de la personne du Mozambique (LDH) dans un rapport conjoint publié récemment. Il y a eu beaucoup moins de violence et une liberté de mouvement beaucoup plus grande pour tous les partis politiques et les médias, que la dernière fois. Les deux groupes rapportent cependant que lâarène électorale demeure inégale au Mozambique parce que âle parti au pouvoir est capable de mettre en jeu des fonds beaucoup plus considérables que ses adversaires, notamment parce quâil met à contribution les moyens de lâÃtatâ. ARTICLE 19 et la LDH affirment que le FRELIMO [Front de libération du Mozambique] au pouvoir et son chef, le président Joaquim Chissano, réélu en décembre, continuent dâexercer une influence indue sur les médias. Le rapport fait remarquer que le FRELIMO a bénéficié dâune couverture beaucoup plus soutenue que les partis dâopposition.
Pour contrer cet écart, le rapport recommande au gouvernement de déposer un projet de loi pour donner de la transparence aux méthodes de financement des partis politiques. On recommande entre autres un projet de loi sur la liberté dâaccès à lâinformation. ARTICLE 19 et la LDH soutiennent que lâadoption de ces mesures sâavère dâune importance cruciale si on veut consolider un système électoral libre et équitable et aussi la transition elle-même vers une démocratie plus large, en marche au Mozambique depuis novembre 1990. Le version complète du rapport se trouve sur le site Internet dâARTICLE 19 à http://www.article19.org.