On soupçonne des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) du meurtre de la distributrice de journaux Elizabeth Obando, enlevée dâun autocar et abattue le 11 juillet à Playarrica, selon ce que rapportent la Fondation pour la liberté de la presse (Fundacion para la Libertad de Prensa, FLIP) et Reporters sans frontières (RSF). Obando, […]
On soupçonne des membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) du meurtre de la distributrice de journaux Elizabeth Obando, enlevée dâun autocar et abattue le 11 juillet à Playarrica, selon ce que rapportent la Fondation pour la liberté de la presse (Fundacion para la Libertad de Prensa, FLIP) et Reporters sans frontières (RSF).
Obando, qui était distributrice régionale du journal «El Nuevo DÃa» dans la municipalité de Roncesvalles, est morte le 13 juillet dans un hôpital dâIbagué. Deux jours auparavant, elle se trouvait à bord dâun autobus de Playarrica lorsque des assaillants ont stoppé le véhicule, lui ont ordonné de descendre et ont fait feu sur elle à plusieurs reprises, dit la FLIP.
Le meurtre dâObando est survenu après une confrontation sur la place publique dans la ville de Roncesvalles entre elle et «Donald», un leader local de la 21e division des FARC. Celui-ci, indique la FLIP, reprochait à Obando un article paru dans «El Nuevo DÃa» qui accusait les FARC de recruter des jeunes de lâendroit et de faire chanter la population.
Lâarticle, paru le 21 septembre 2001, condamnait également les FARC et leurs programmes «de réforme agraire de facto» dans la région. Elle avait par la suite reçu des menaces de mort des FARC, qui lâavaient avertie de ne pas distribuer le journal.
Par ailleurs, lâInstitut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS) rapporte que huit journalistes de Cali ont été désignés comme «cibles militaires» dans une lettre qui aurait, apparemment, été signée par les FARC. La lettre affirme que les journalistes sont des «marionnettes du régime militaire [du président] et des ennemis du peuple, qui défendent les intérêts de lâoligarchie».
Même si le chef de la police de Cali soutient que la lettre ne vient pas des FARC, il nâen a pas moins accordé une protection policière aux huit journalistes, dit lâIPYS. Les journalistes sont les suivants : Ãlvaro Miguel Mina, reporter à Radio Caracol; Luis Eduardo Reyes, producteur à la radio RCN; Humberto Briñez et Wilson Barco, reporters à la télévision RCN; le directeur du journal «El Pais», Diego MartÃnez Loreda; le chroniqueur Mario Fernando Prado; et Hugo Palomar, de Télévision Caracol.
Pour plus de renseignements, voir à www.flip.org.co, www.ipyspe.org.pe et www.rsf.org.