La Fédération internationale des journalistes (FIJ) appuie l’Association des journalistes du Bélarus (BAJ) dans son appel au gouvernement du Bélarus en faveur de réformes radicales des médias et de l’invalidation d’une « nouvelle loi qui sème la discorde ». Cette nouvelle loi sur les médias, entrée en vigueur le 8 février, réglemente les médias en […]
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) appuie l’Association des journalistes du Bélarus (BAJ) dans son appel au gouvernement du Bélarus en faveur de réformes radicales des médias et de l’invalidation d’une « nouvelle loi qui sème la discorde ».
Cette nouvelle loi sur les médias, entrée en vigueur le 8 février, réglemente les médias en ligne et prévoit l’inscription des médias à un registre. Elle accélère en outre les procédures de fermeture des médias pour des infractions mineures et prévoit que les journalistes peuvent être poursuivis pour publication de déclarations, que celles-ci émanent de partis politiques ou d’ONG, si elles « discréditent la République du Bélarus ».
La FIJ fait remarquer que les adoucissements de dernière minute apportés à la législation, ainsi que le retour récent de deux journaux indépendants dans le système étatique de distribution ne camouflent pas la dure réalité que « les journalistes du Bélarus sont les plus opprimés d’Europe ».
La semaine dernière, la BAJ a déclaré aux membres d’une délégation officielle de l’Union européenne dirigée par Javier Solana, Secrétaire général du Conseil de l’UE, que toutes les relations entre l’Union européenne et le Bélarus devaient dépendre d’un engagement authentique à respecter la libre expression.
Le gouvernement du Bélarus a désigné un comité qu’il a chargé de superviser les médias, auquel la BAJ a été invitée à participer, et les sanctions de l’UE contre le Bélarus ont été levées, mais selon la BAJ, aucune amélioration n’a été apportée à la liberté d’expression au Bélarus.
« Les problèmes fondamentaux du journalisme au Bélarus ne sont toujours pas résolus », dit la BAJ. « L’État conserve le monopole des médias imprimés et électroniques, des systèmes de distribution et des imprimeries. Il considère les médias comme un élément de l’administration officielle qui doit exécuter des fonctions de propagande. »
En même temps, dit la BAJ, la plupart des médias indépendants sont toujours exclus, surtout par discrimination économique, et l’accès des journalistes aux sources d’information demeure restreint.
Qui plus est, dit la BAJ. les journalistes sont toujours soumis à des mesures draconiennes par les lois sur la diffamation pénale et les lois antiterroristes.
En juin dernier, ARTICLE 19, le PEN de Norvège et Index on Censorship, qui sont membres de l’IFEX, de même que cinq autres organisations internationales de défense des droits, ont déposé des mémoires pour s’opposer à cet avant-projet de loi.
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://tinyurl.com/bjl69q
– BAJ : http://baj.by/m-p-viewpub-tid-1-pid-6476.html
– Page de l’IFEX sur le Bélarus : http://tinyurl.com/cn7eem
(25 février 2009)