Le Sri Lanka a abandonné son rôle de « gardien de la paix » parce qu’il a négligé de prévenir les agressions contre les journalistes et de faire rendre des comptes aux personnes responsables, déclarent 40 organisations, dont la majorité sont membres de l’IFEX. À l’initiative de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les 40 […]
Le Sri Lanka a abandonné son rôle de « gardien de la paix » parce qu’il a négligé de prévenir les agressions contre les journalistes et de faire rendre des comptes aux personnes responsables, déclarent 40 organisations, dont la majorité sont membres de l’IFEX. À l’initiative de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les 40 groupes joignent leurs forces pour mener une campagne internationale visant à « faire cesser la guerre contre les journalistes » dans ce pays déchiré par la guerre.
Dans une lettre conjointe envoyée à la présidente du Sri Lanka, les 40 organisations exigent un changement immédiat à la « culture de violence croissante dirigée contre les journalistes par les responsables du gouvernement et le public ».
La lettre énumère au moins deux douzaines d’incidents de violence contre des journalistes depuis le début de 2008 seulement, ce qui fait du Sri Lanka l’un des endroits les plus dangereux pour les journalistes dans la région Asie-Pacifique. Dans de nombreux cas, les autorités ont stigmatisé publiquement les journalistes, les rendant encore plus vulnérables. Dans un cas en particulier, le ministre du Travail du gouvernement, Mervyn Silva, serait relié à un grand nombre des menaces et des agressions dirigées contre les employés de la station de télévision SLRC, administrée par l’État sri-lankais, qui ont été témoins de l’agression qu’il a perpétrée en décembre sur la personne d’un employé de la SLRC.
« Il n’y a pas un seul cas d’agression ou de menace où la police a pris des mesures pour faire rendre des comptes aux agresseurs, conformément aux voies de droit régulières », dit la lettre conjointe.
Cette lettre est la première d’une série d’actions de la campagne en vue de « Faire cesser la guerre contre les journalistes » au Sri Lanka, campagne qui culminera lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.
On a appelé à une journée mondiale d’action pour le 10 avril. Ce jour-là, qui arrive deux jours avant les célébrations du nouvel an singhalais et tamoul au Sri Lanka, vise à transmettre un message d’appui aux organisations locales de journalistes, comme le Free Media Movement, membre de l’IFEX, qui poursuivent leur combat en faveur de la liberté de la presse, en dépit des risques élevés pour leur sécurité personnelle.
« Nos collègues du Sri Lanka ont besoin de savoir que les communautés internationales de la défense de la liberté de la presse et des droits de la personne se montrent solidaires et appuient leur travail incessant », dit la FIJ.
La FIJ invite toutes les associations de journalistes, les organisations de médias et les groupes de défense de la liberté de la presse et des droits de la personne à se joindre à la campagne en ajoutant leur nom à la lettre conjointe, et en envoyant le 10 avril leurs propres lettres à l’ambassade du Sri Lanka de leur pays.
Pour se joindre à la campagne, communiquer avec : ifj(@)ifj-asia(.)org et voir : http://www.ifj.org/default.asp?index=5997&Language=EN
(1 avril 2008)