Selon les faits de connaissance publique, cette perquisition est une atteinte sérieuse à la liberté de presse. Le reportage du journaliste Éric-Yvan Lemay, qui a révélé des faits d'intérêt public sans dévoiler l'identité des patients, interpelle les gestionnaires des hôpitaux.
(FPJQ/IFEX) – 2012.03.15 – La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) dénonce avec vigueur la perquisition qui a eu lieu ce matin au domicile du journaliste Éric-Yvan Lemay du Journal de Montréal.
Le journaliste a publié le 8 février un reportage intitulé «Dossiers mal protégés» montrant qu’il avait facilement eu accès aux dossiers médicaux confidentiels de patients dans plusieurs hôpitaux de la grande région de Montréal dont l’Hôtel-Dieu du CHUM, l’hôpital Notre-Dame et l’hôpital général du Lakeshore.
Les enquêteurs veulent mettre la main sur les vêtements que le journaliste portait le jour du reportage, ses empreintes digitales et même son ordinateur. La plainte qui a conduit à la perquisition concerne des allégations de vol de moins de 5000 $ et de trafic de renseignements identificateurs, deux infractions de nature criminelle qui auraient été commises par le journaliste au centre hospitalier Honoré-Mercier, en Montérégie.
Selon les faits de connaissance publique, cette perquisition est une atteinte sérieuse à la liberté de presse. Le reportage, qui a révélé des faits d’intérêt public sans dévoiler l’identité des patients, interpelle les gestionnaires des hôpitaux.
C’est la direction de ces établissements qui doit être mise sur la sellette pour répondre du manque de sécurité des dossiers médicaux, pas le journaliste qui le révèle.