(FPJQ/IFEX) – À la veille de la Journée internationale de la liberté de presse du 3 mai et à l’approche du procès où le journaliste Daniel Leblanc du « Globe & Mail » sera interrogé sur l’identité d’une source confidentielle, les signataires affirment que la vitalité de la vie démocratique passe par une presse libre, notamment lorsqu’il […]
(FPJQ/IFEX) – À la veille de la Journée internationale de la liberté de presse du 3 mai et à l’approche du procès où le journaliste Daniel Leblanc du « Globe & Mail » sera interrogé sur l’identité d’une source confidentielle, les signataires affirment que la vitalité de la vie démocratique passe par une presse libre, notamment lorsqu’il s’agit de scruter les gestes ou décisions des pouvoirs publics. Ce droit est d’ailleurs garanti par la Charte.
Pour jouer ce rôle essentiel les journalistes doivent parfois recourir à des sources confidentielles.
Dans un tel environnement, nous estimons que la protection des sources journalistiques est et doit être l’une des pierres angulaires de la liberté de la presse d’autant que l’absence d’une telle protection va dissuader les sources journalistiques d’aider la presse à informer le public sur des questions d’intérêt public. S’il en est autrement, son aptitude à fournir des informations précises et fiables s’en trouve amoindrie.
On ne saurait concevoir meilleur exemple où l’intérêt public a bien été servi par une source confidentielle que celui du journaliste Daniel Leblanc du « Globe & Mail » et de sa source qu’il surnomme « Ma Chouette ».
Cette source confidentielle a permis de mettre au jour des éléments centraux du « scandale des commandites ». Les informations fournies par « Ma Chouette » ont révélé l’ampleur d’un système de favoritisme gouvernemental qui a secoué le Canada et provoqué la tenue d’une commission d’enquête présidée par le juge John Gomery.
C’est pourquoi les groupes de presse donnent leur appui au journaliste Daniel Leblanc pour que l’identité de cette source ne soit pas divulguée afin d’éviter des représailles professionnelles à son endroit et pour que soit finalement reconnu, devant nos tribunaux, le principe de la protection des sources journalistiques.
Il faut aussi que les personnes qui seraient témoins de scandales ou de faits d’intérêt public puissent se sentir libres de transmettre des informations aux journalistes.
Les groupes de presse ont donc convenu d’appuyer publiquement le journaliste Daniel Leblanc et souscrivent aux efforts de la FPJQ qui consistent à explorer toutes les options possibles pour renforcer le principe de la protection des sources confidentielles.
Les signataires:
Astral Média
Gesca
L’actualité (Rogers)
Quebecor Media
Radio-Canada
Médias Transcontinental
Fédération professionnelle des journalistes du Québec