La guerre en Afghanistan a fait ses premières victimes dans le personnel des médias la semaine dernière, rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). En effet, trois reporters ont perdu la vie le 11 novembre dans une embuscade tendue par des talibans. […]
La guerre en Afghanistan a fait ses premières victimes dans le personnel des médias la semaine dernière, rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). En effet, trois reporters ont perdu la vie le 11 novembre dans une embuscade tendue par des talibans. Johanne Sutton, reporter à Radio France International, Pierre Billaud, journaliste de Radio Télévision Luxembourg, et Volker Handloik, reporter pigiste au magazine allemand âSternâ, ont été tués lorsque le transport de troupes blindé (TTB) à bord duquel ils voyageaient a été la cible de tirs des talibans.
Ils sont les premiers journalistes à perdre la vie en Afghanistan depuis le début des bombardements américains contre le régime des talibans, il y a six semaines. âNous avons tous fait parvenir nos condoléances aux familles et aux collègues de ces trois journalistes courageuxâ, a déclaré le CPJ.
Selon le CPJ, le trio faisait partie dâun groupe de six journalistes qui avaient pris place au sommet dâun TTB conduit par les forces de lâAlliance du Nord près de la ville de Taloqan, capitale de la province de Takhar dans le nord-est du pays. Les journalistes couvraient la situation sur la ligne de front dans la région lorsque des forces talibanes ont ouvert le feu. Le CPJ fait remarquer quâune grenade propulsée par une fusée a touché le TTB, ce qui a désarçonné certains journalistes.
Trois dâentre eux, Véronique Rebeyrotte, reporter radio à France Culture, Paul McGeough, correspondant du âSydney Morning Heraldâ, et Levon Sevunts, reporter au journal âThe Gazetteâ de Montréal, ont survécu à lâattaque, rapporte le CPJ. Un interprète afghan, qui accompagnait les journalistes, serait porté disparu.
La FIJ prie instamment les entreprises de presse de âse retirer des positions dangereuses dans la guerre en Afghanistan et de ne pas envoyer de journalistes dans les zones qui ne sont pas sûres. […] On nâaurait pas dû faire courir aux journalistes de tels risques. Quand lâhistoire avance rapidement, les journalistes doivent suivre, mais à distance de sécurité.â Pour plus de renseignements, voir à www.cpj.org, www.ifj.org et www.rsf.fr.