Selon lâAssociation pour la défense du journalisme indépendant en Argentine (PERIODISTAS) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la liberté de la presse en Argentine a subi un important recul la semaine dernière lorsque la Cour suprême a maintenu le jugement dâun tribunal inférieur qui pénalisait la revue dâactualités hebdomadaire âNoticiasâ pour violation […]
Selon lâAssociation pour la défense du journalisme indépendant en Argentine (PERIODISTAS) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la liberté de la presse en Argentine a subi un important recul la semaine dernière lorsque la Cour suprême a maintenu le jugement dâun tribunal inférieur qui pénalisait la revue dâactualités hebdomadaire âNoticiasâ pour violation de la vie privée. La revue était visée par une poursuite intentée par lâancien président Carlos Menem, qui lâaccusait de violer son droit à la vie privée en dévoilant une liaison quâil avait eue avec une ancienne institutrice maintenant députée du parti Justicialiste fédéral.
Selon PERIODISTAS, âNoticiasâ avait rapporté en 1995 que Menem avait entrepris au début des années 80 une liaison avec Martha Meza, après quoi elle avait été désignée comme adjointe au parti Justicialiste provincial de Menem. âNoticiasâ avait également rapporté que Menem avait soutenu Meza au moyen dâune allocation mensuelle qui aurait pu provenir des fonds publics.
Dans une décision rendue par cinq voix contre quatre et quatre abstentions, la Cour suprême a ordonné à la revue de verser à Menem 60 000 pesos (60 000 $ US) à titre de réparations.
PERIODISTAS condamne la décision de la Cour suprême, et dit que le tribunal nâa pas compris que les détails entourant la relation de nature personnelle en question présentaient de toute évidence un intérêt public parce quâil y avait âde fortes indications que Menem avait abusé de son influenceâ. PERIODISTAS ajoute que âlorsque des préoccupations personnelles entrent en conflit avec celles de la société dans son ensemble, lâintérêt public doit être protégé dâabord et avant toutâ. Le CPJ fait remarquer que ni Menem ni les juges nâont jamais contesté lâexactitude du reportage de âNoticiasâ. Lâorganisation constate également que lorsquâil était au pouvoir, Menem recourait souvent aux poursuites judiciaires contre la presse argentine afin dâétouffer toute critique. Pour plus de renseignements, consulter www.asociacionperiodistas.org et www.cpj.org.