Le nouveau projet de loi de la Géorgie sur la liberté de la presse pourrait constituer un exemple positif pour ses voisins, soutient ARTICLE 19. Lâorganisation dit que le projet de loi, déposé pour se conformer aux obligations de la Géorgie à titre de membre du Conseil de lâEurope, est « dans lâensemble conforme » au droit […]
Le nouveau projet de loi de la Géorgie sur la liberté de la presse pourrait constituer un exemple positif pour ses voisins, soutient ARTICLE 19. Lâorganisation dit que le projet de loi, déposé pour se conformer aux obligations de la Géorgie à titre de membre du Conseil de lâEurope, est « dans lâensemble conforme » au droit international et, en particulier, à la Convention européenne des droits de lâhomme et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIRDCP). Le projet de loi a franchi lâétape de la première lecture au parlement et attend la deuxième lecture.
Le projet de loi prévoit des protections générales pour la liberté de la presse et la liberté dâinformation; ARTICLE 19 accueille favorablement les dispositions en matière de diffamation, quâil juge « particulièrement positives ». Lâorganisation fait remarquer quâun peu partout dans le monde, mais surtout dans les anciens pays communistes, les lois sur la diffamation servent habituellement à étouffer le débat et à mettre les personnalités publiques à couvert de la critique. Ãlément particulièrement bienvenu, dit ARTICLE 19, dans les cas de diffamation, le fardeau de la preuve repose entièrement sur le plaignant, à qui il incombe de prouver « que la déclaration diffamatoire contient des affirmations substantiellement erronées concernant le plaignant ». Dans le cas de personnalités publiques, le plaignant doit aussi prouver que le défendeur savait que les affirmations litigieuses sont fausses. En effet, les personnalités publiques seraient tenues de tolérer un degré de critique plus élevé que pour les particuliers, ce qui constituerait « un pas très positif en faveur du débat démocratique en Géorgie ». Parmi les autres dispositions importantes, on note une période limite dâun an pour entamer des procédures; lâinterdiction faite aux corps publics dâentamer des poursuites; lâexigence faite au plaignant de sâidentifier clairement et dâêtre clairement identifiable; le retrait de la responsabilité en cas de publication de bonne foi de déclarations faites par un tiers.
Bien que le projet de loi établisse « un standard généralement élevé », ARTICLE 19 considère quâil pourrait encore être amélioré. La responsabilité en cas de diffusion de renseignements anonymes, par exemple, ne devrait pas sâétendre à lâInternet; et ARTICLE 19 cite la jurisprudence américaine, où les fournisseurs dâaccès à Internet ne sont pas tenus de filtrer tout le matériel quâils retransmettent. En outre, ARTICLE 19 demande que, dans les cas de diffamation, on donne priorité à des réparations non financières, par exemple des correctifs ou des excuses. Il demande également lâapplication de limites quant au montant des dommages, de manière à éviter de mettre en danger lâexistence de certaines entreprises de presse, et dâexercer un effet paralysant sur la liberté dâexpression. Lâanalyse complète dâARTICLE 19 se trouve sur son site web à http://www.article19.org. »>http://www.article19.org »>http://www.article19.org.