Selon Reporters sans frontières (RSF), depuis la chute de l’ancien président d’Haïti Jean-Bertrand Aristide en février dernier, les journalistes, semble-t-il, peuvent respirer à nouveau. La liberté de la presse est revenue dans le pays et un « vent nouveau de liberté » souffle pour les stations de radio dans Port-au-Prince, la capitale. Dans un rapport […]
Selon Reporters sans frontières (RSF), depuis la chute de l’ancien président d’Haïti Jean-Bertrand Aristide en février dernier, les journalistes, semble-t-il, peuvent respirer à nouveau. La liberté de la presse est revenue dans le pays et un « vent nouveau de liberté » souffle pour les stations de radio dans Port-au-Prince, la capitale.
Dans un rapport rendu public dans le sillage d’une mission d’information qui a séjourné en Haïti du 7 au 11 juin, RSF dit que les nouveaux dirigeants d’Haïti montrent une volonté de résoudre les affaires de journalistes assassinés, ceux notamment de Jean Dominique et de Brignol Lindor.
Lors de rencontres avec le président par intérim Boniface Alexandre, le premier ministre Gérard Latortue et deux ministres du gouvernement, on a déclaré à RSF qu’on attendait une décision avant la fin de juillet dans les affaires Dominique et Lindor. Les dirigeants ont reconnu l’importance de résoudre ces affaires et ont donné des ordres pour qu’elles soient traitées d’urgence.
RSF a également demandé une mise à jour dans l’affaire du journaliste espagnol Ricardo Ortega, abattu le 7 mars pendant une attaque contre une manifestation anti-Aristide (http://ifex.org/en/content/view/full/57331/). Le ministre de la Justice d’Haïti a déclaré qu’il avait demandé un rapport préliminaire au procureur et promis de le faire parvenir à l’ambassade d’Espagne dès qu’il le recevrait.
Tout en se montrant optimiste à propos de la liberté de la presse en Haïti, RSF dit que le pays est dans une situation fragile. Avec des forces rebelles qui contrôlent la moitié du pays, dont des zones rurales, les journalistes de l’extérieur de la capitale travaillent dans des conditions plus risquées.
Les partisans d’Aristide présentent aussi une menace, et si le gouvernement ne parvient pas à les désarmer avant les élections de l’an prochain, les médias pourraient devenir la cible de nouvelles violences, prévient RSF.
Lire le rapport de RSF à :
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=10888
Consulter le sites suivants :
– Alertes de l’IFEX sur Haïti : http://ifex.org/fr/content/view/full/540/
– Comité pour la protection des journalistes : http://www.cpj.org/news/2004/Haiti24feb04na_Fr.html
– Institut international de la presse : http://www.freemedia.at/wpfr/Americas/haiti.htm