Le meurtre brutal d’un journaliste à Islamabad, au Pakistan, et une vague d’attaques contre d’autres journalistes ces derniers mois ont suscité des appels inquiets de la part de la Fondation de la presse du Pakistan (PPF), de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), de Reporters sans frontières (RSF) et du Comité pour la protection des […]
Le meurtre brutal d’un journaliste à Islamabad, au Pakistan, et une vague d’attaques contre d’autres journalistes ces derniers mois ont suscité des appels inquiets de la part de la Fondation de la presse du Pakistan (PPF), de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), de Reporters sans frontières (RSF) et du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Le 1er novembre 2006, le corps de Mohammad Ismail, principal correspondant à Islamabad de Pakistan Press International (PPI), a été trouvé près de chez lui. Sa tête avait été « complètement écrasée par un objet contondant », indique le CPJ, citant Mazhar Abbas, secrétaire-général de l’Union fédérale des journalistes du Pakistan (PFUJ).
La famille d’Ismail a déclaré à Abbas n’avoir pas la moindre idée de ce qui aurait bien pu provoquer cette agression. Le CPJ a fait remarquer que l’agence de nouvelles d’Ismail n’a pas la réputation d’être critique du gouvernement dans ses reportages.
Selon la FIJ, la liberté de la presse et la sécurité des journalistes au Pakistan se sont détériorées au cours des six derniers mois. Depuis mai, en effet, quatre journalistes (dont Ismail) ont été assassinés et quatre autres détenus et torturés par des agences de renseignement. Les frères de deux journalistes ont aussi été assassinés, tandis qu’un grand nombre d’autres journalistes subissent agressions et menaces.
Parmi les journalistes assassinés, on compte Maqboul Hussain Sail, reporter à l’agence de nouvelles On-Line, abattu par balles par des inconnus le 15 septembre; Hayat Ullah Khan, journaliste dont le cadavre a été trouvé le 16 juin, six mois après avoir été enlevé pour avoir rapporté la nouvelle du meurtre d’un important dirigeant d’Al Qaida dans la zone tribale du Waziristan du Nord; et Munir Ahmed Sangi, caméraman pour le réseau de télévision en langue sindhi Kawaish Television (KTN).
D’après le CPJ, au moins neuf journalistes ont été tués depuis janvier 2002 en raison de leur travail. Un seul cas a fait l’objet d’une enquête approfondie. Lors du passage d’une mission du CPJ au Pakistan en juillet 2006, de hauts dignitaires ont promis de passer en revue les dossiers d’enquête et de divulguer des renseignements que détient le gouvernement sur les décès des autres journalistes.
Consulter les sites suivants :
– PPF : http://www.pakistanpressfoundation.org/
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=4355&Language=EN
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2006/asia/pak01nov06na.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=19542
– Mort de Hayatullah Khan : http://www.cpj.org/Briefings/2006/deadly_news/khan.html
– Internews Pakistan : http://www.internews.org.pk/mediareports/inter_mediareports.php