En Ãgypte, la loi dâurgence qui donne au gouvernement des pouvoirs extrêmement étendus pour suspendre les libertés civiles, y compris dont la liberté dâexpression, est en vigueur de manière presque ininterrompue depuis 1967. La Loi a été prolongée le 23 février dernier pour trois autres années, sous prétexte que les efforts de lutte contre le […]
En Ãgypte, la loi dâurgence qui donne au gouvernement des pouvoirs extrêmement étendus pour suspendre les libertés civiles, y compris dont la liberté dâexpression, est en vigueur de manière presque ininterrompue depuis 1967.
La Loi a été prolongée le 23 février dernier pour trois autres années, sous prétexte que les efforts de lutte contre le terrorisme en justifiait le recours, selon ce que rapportent lâOrganisation égyptienne de défense des droits de la personne (EOHR) et Human Rights Watch (HRW).
LâEOHR a publié la semaine dernière un rapport qui examine les répercussions de la Loi dâurgence sur les droits de la personne, y compris sur la libre expression, au cours des dix dernières années. Elle affirme que la loi donne au gouvernement le pouvoir dâimposer des restrictions aux libertés dâassemblée, de mouvement et de résidence, ainsi que dâarrêter, de fouiller et de détenir arbitrairement les particuliers.
Le rapport arrive après une récente vague de répression contre les personnes qui ont participé à des manifestations pacifiques contre une possible guerre en Irak, disent lâEOHR et HRW. Des agents des services de renseignement de lâÃtat ont arrêté Ibrahim al-Sahary, journaliste au « Al-âAlam Al-Youm », le 8 février, et le cinéaste et militant pacifiste Sabri al-Sammak le 9 février à cause de leur participation à une manifestation contre la guerre qui sâest déroulée le mois précédent, dit HRW.
Ces mesures font suite à lâarrestation de 11 personnes qui ont participé le 18 janvier à des protestations contre la guerre en Irak et contre une proposition de loi sur le travail. Ces personnes appartiendraient à un groupe appelé Comité de solidarité avec le soulèvement palestinien, rappelle HRW.
Les rafles de manifestants pacifistes, dit Index on Censorship, révèlent lâincapacité du gouvernement égyptien à gérer le sentiment anti-belliciste qui règne dans le pays sans recourir à la répression ni restreindre la libre expression.
La crainte de ce que les manifestants pourraient dire a été démontrée le 15 février lors dâune manifestation contre la guerre, lorsque 3 000 policiers anti-émeute ont été dépêchés pour maîtriser 600 manifestants.
Le rapport est accessible sur le site de lâEOHR à : eohr@link.com.eg« >mailto:eohr@link.com.eg »>eohr@link.com.eg
Consulter les sites suivants :
– EOHR : www.eohr.org« >http://www.eohr.org/PRESS/2003/2-25.HTM »>www.eohr.org
– Human Rights Watch : http://hrw.org« >http://hrw.org/press/2003/02/egypt02253.htm »>http://hrw.org
– Index on Censorship : www.indexonline.org« >http://www.indexonline.org/news/20030219_egypt.shtml »>www.indexonline.org
– Rapport de BBC : http://news.bbc.co.uk