Le projet de loi de censure d’Internet actuellement à l’étude en Australie constitue « le projet de loi le plus draconien à ce jour dans le monde développé », affirme Danny Yee dans le dernier numéro de « Index on Censorship » (vol. 4, 1999). Le projet, intitulé « Loi de 1999 sur les fournisseurs de services Internet (FSI) : […]
Le projet de loi de censure d’Internet actuellement à l’étude en Australie constitue « le projet de loi le plus draconien à ce jour dans le monde développé », affirme Danny Yee dans le dernier numéro de « Index on Censorship » (vol. 4, 1999). Le projet, intitulé « Loi de 1999 sur les fournisseurs de services Internet (FSI) : Modification aux services de radiodiffusion (services en ligne) », a été adopté par le Sénat en mai. Selon Danny Yee, le projet de loi entrera en vigueur le 1er janvier 2000 et permettra d’appliquer à Internet la classification en vigueur au cinéma et dans la vidéo, « sous prétexte qu’Internet ressemble à la télévision à péage et doit être réglementé en conséquence ». La société « Australian Broadcasting Authority », qui réglemente le contenu télévisuel, aura la responsabilité de réglementer Internet. « Les fournisseurs de services Internet devront retirer le contenu interdit dont les sites se trouvent en Australie, et bloquer les sites interdits qui viennent de l’étranger », de dire M. Yee. Le contenu sera bloqué s’il « va à l’encontre des normes que les adultes raisonnables acceptent généralement en matière de moralité, de décence et de convenances », ou encore s’il « donne des instructions » sur des affaires criminelles ou violentes. Même si, selon M. Yee, l’accès sera sans aucun doute plus restreint pour un grand nombre d’utilisateurs, « les machinations du gouvernement ne viendront pas à bout de l’ingéniosité des internautes sérieux ».
Les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE) rapportent qu’à la demande de l’un de ses membres, le « Electronic Frontiers Australia » (EFA), les membres de la Campagne mondiale pour la liberté sur Internet (GILC) font vigoureusement campagne contre ce projet de loi. Pour l’EFA, le projet de loi a été adopté le 30 juin dernier à la Chambre des Représentants après que « le gouvernement [eut] étouffé le débat ». L’EFA dénonce ce projet de loi qui, selon lui, cache des intentions politiques et ne respecte pas la volont%26#233; du grand public. »>http://www.efa.org.au »> »Electronic Frontiers Australia » (EFA), les membres de la Campagne mondiale pour la liberté sur Internet (GILC) font vigoureusement campagne contre ce projet de loi. Pour l’EFA, le projet de loi a été adopté le 30 juin dernier à la Chambre des Représentants après que « le gouvernement [eut] étouffé le débat ». L’EFA dénonce ce projet de loi qui, selon lui, cache des intentions politiques et ne respecte pas la volonté du grand public.