L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA) et l’Institut international de la presse (IIP) se disent préoccupés par la décision du gouvernement du Swaziland d’imposer une nouvelle loi qui, selon les critiques, constitue un effort pour empêcher les reportages d’enquête. L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA) et l’Institut international de la presse (IIP) se disent préoccupés […]
L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA) et l’Institut international de la presse (IIP) se disent préoccupés par la décision du gouvernement du Swaziland d’imposer une nouvelle loi qui, selon les critiques, constitue un effort pour empêcher les reportages d’enquête.
L’Institut des médias d’Afrique australe (MISA) et l’Institut international de la presse (IIP) se disent préoccupés par la décision du gouvernement du Swaziland d’imposer une nouvelle loi qui, selon les critiques, constitue un effort pour empêcher les reportages d’enquête.
En effet, le parlement du Swaziland a approuvé le 29 juillet la Loi sur le secret [Secrecy Act], qui interdit aux journalistes de publier des informations que le gouvernement considère comme secrets. Les particuliers coupables de contrevenir à cette loi sont passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans ou d’une amende pouvant atteindre 3 385 $ US – plus du double du salaire annuel de la plupart des journalistes du Swaziland, dit le MISA. En vertu de la nouvelle loi, les journalistes trouvés en possession de documents gouvernementaux confidentiels sont également passibles de poursuites devant les tribunaux, qui peuvent les contraindre à divulguer leurs sources.
« La décision de promulguer une telle loi montre que le gouvernement ne reculera devant rien pour étouffer tout reportage indépendant », dit l’IIP.
Selon le MISA, la décision du gouvernement de promulguer la Loi sur le secret fait suite à une série d’incidents dans lesquels les autorités, y compris le roi du Swaziland, Mswati III, ont prétendu avoir été mises dans l’embarras par des reportages indiquant avec précision que des fonds publics auraient été détournés.
Plus particulièrement, le seul grand média indépendant du pays, le « Times of Swaziland », a publié plusieurs dénonciations de la corruption gouvernementale, notamment en 1995 lorsqu’il a publié les noms des frères du roi Mswati III et d’autres personnages gravitant autour de la famille royale, dont le refus de rembourser des centaines de millions de dollars en prêts a contribué à la ruine de la banque du gouvernement, rapporte le service de nouvelles IRIN (Réseau d’information régional intégré des Nations Unies).
Par ailleurs, le gouvernement a élaboré une politique sur les médias qui semble conçue pour faire taire le « Times of Swaziland » et décourager la création de nouveaux médias indépendants, rapporte l’IRIN. Aux termes de cette politique, la propriété étrangère de médias locaux serait restreinte à 30 pour 100, ce qui forcerait le propriétaire du « Times » ? un citoyen étranger ? à vendre le journal à des intérêts locaux. Les nouvelles publications seraient également tenues de prouver au gouvernement qu’elles pourraient générer un profit pour pouvoir être admissible à demander une licence d’exploitation.
Pour plus de renseignements, communiquer avec le MISA : research@misa.org ou avec l’IIP : info@freemedia.at
Lire les rapports de membres de l’IFEX sur le Swaziland :
– Reporters sans frontières : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=6385&Valider=OK
– MISA : http://www.misa.org/sadc_journalists/swaziland.htm
– IIP : http://www.freemedia.at/wpfr/Africa/swazi.htm
– Comité pour la protection des journalistes : http://www.cpj.org/attacks01/africa01/swazi.html
– Human Rights Watch : http://www.hrw.org/africa/swaziland.php