Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que les journalistes indonésiens sâinquiètent que Megawati Sukarnoputri, qui a accédé à la présidence le 23 juillet, ne restaure le ministère de lâInformation. Sous le régime autoritaire de lâancien président Suharto, le ministère servait à exercer la censure et à contrôler les médias. Des journalistes de […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que les journalistes indonésiens sâinquiètent que Megawati Sukarnoputri, qui a accédé à la présidence le 23 juillet, ne restaure le ministère de lâInformation. Sous le régime autoritaire de lâancien président Suharto, le ministère servait à exercer la censure et à contrôler les médias. Des journalistes de tout le pays ont entrepris des protestations le 27 juillet afin dâempêcher toute tentative pour ressusciter le ministère. Les protestations faisaient suite à des reportages des médias locaux et internationaux selon lesquels des membres du parti de Megawati, le Parti démocratique indonésien de la Lutte, favoriseraient la restauration des contrôles bureaucratiques de la presse. Le CPJ constate que lâabolition du ministère de lâInformation, ainsi que lâadoption, à lâautomne 1999, dâune loi sur la presse écrite dâinspiration libérale, ont entraîné une expansion spectaculaire des médias indonésiens, âdes centaines de publications dynamiques paraissent pour analyser les changements politiques et sociaux qui balaient le paysâ.
Entre-temps, le groupe Human Rights Watch (HRW) a publié une analyse du legs du président récemment déposé, Abdurrahman Wahid, en matière de droits de la personne. Alors que, dans lâensemble, lâhéritage de Wahid au chapitre des droits de la personne est décevant à plus dâun titre, HRW soutient que âdes libertés fondamentales comme la liberté de la presse et la liberté dâassociation se sont épanouiesâ et quâil a âfavorisé lâouverture par ses déclarations où il sâest porté à la défense de la libre expression, y compris pour des groupes impopulaires, comme les communistes et les dissidents politiquesâ.
Pour plus de renseignements, voir www.cpj.org et www.hrw.org.