Le PEN Canada, les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) renouvellent leurs appels à la justice dans l’affaire de la photographe canadienne assassinée Zahra Kazemi, à la suite des révélations d’un ancien médecin qui a déclaré qu’elle avait été torturée et violée brutalement pendant sa […]
Le PEN Canada, les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) renouvellent leurs appels à la justice dans l’affaire de la photographe canadienne assassinée Zahra Kazemi, à la suite des révélations d’un ancien médecin qui a déclaré qu’elle avait été torturée et violée brutalement pendant sa détention en Iran en 2003.
Photographe pigiste née en Iran, Kazemi est décédée le 10 juillet 2003, plus de deux semaines après son arrestation à Téhéran pour avoir pris des photos à l’extérieur d’une prison (voir à : http://ifex.org/fr/content/view/full/60289/).
Les autorités ont d’abord soutenu que la cause du décès était un accident vasculaire cérébral, puis ont commencé à dire que sa mort était « accidentelle, résultant d’une baisse soudaine de la tension artérielle consécutive à une grève de la faim et à une chute subie alors qu’elle se tenait debout ».
Un ancien médecin militaire iranien, Shahram Azam, qui s’est vu accorder l’asile au Canada, affirme avoir été le premier à examiner Kazemi dans un hôpital de Téhéran avant sa mort. il déclare que Kazemi présentait une fracture du crâne, qu’elle avait plusieurs os écrasés et fracturés, que des ongles manquaient aux doigts, qu’elle avait de profondes lacérations dans le dos et présentait des signes évidents de blessures de fouet. Il a déclaré également qu’elle avait subi une brutale agression sexuelle.
D’après un rapport d’une commission parlementaire iranienne rendu public en octobre 2003, le Procureur en chef de Téhéran, Said Mortazavi, et d’autres membres de l’instance judiciaire conservatrice ont participé directement aux violents interrogatoires de Kazemi dans la prison d’Evin et qu’ils ont tenté de camoufler la cause de son décès (voir à : http://hrw.org/press/2003/11/iran110503.htm). Le rapport n’a rien donné.
Selon Human Rights Watch, la torture est utilisée de façon systématique pour châtier les dissidents en Iran. En 2004, plus de vingt journalistes et blogueurs ont été détenus sur les ordres de Mortazavi. Les détenus ont été gardés en isolement cellulaire, systématiquement soumis à la torture et forcés de faire des aveux, dit le groupe.
Le PEN Canada et le CJFE prient instamment le gouvernement canadien d’accroître les pressions auprès de l’Iran pour que les responsables soient traduits en justice.
Consulter les sites suivants :
– PEN Canada : http://www.pencanada.ca/news/newsdetail.php?newsitem=40
– CJFE : http://cjfe.org/protestlets/2005/01042005iran.html
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2005/Iran01apr05na.html
– Human Rights Watch : http://www.hrw.org/english/docs/2005/01/13/iran9803.htm
– Dossier sur la torture à la prison d’Evin : http://hrw.org/reports/2004/iran0604/
– Chronologie établie par la CBC : http://www.cbc.ca/news/background/kazemi/