LâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA) rapporte que âles médias indépendants des Fidji fonctionnent normalement et sans censure, en dépit de la proclamation de la loi martiale et de lâinstauration dâun gouvernement militaire provisoireâ. Le 29 mai dernier, les forces armées fidjiennes, dirigées par le Commodore Frank Bainimarama, ont assumé le pouvoir. Le […]
LâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA) rapporte que âles médias indépendants des Fidji fonctionnent normalement et sans censure, en dépit de la proclamation de la loi martiale et de lâinstauration dâun gouvernement militaire provisoireâ. Le 29 mai dernier, les forces armées fidjiennes, dirigées par le Commodore Frank Bainimarama, ont assumé le pouvoir. Le Commodore Bainimarama a déclaré que lâarmée avait décidé dâassumer le pouvoir âsans enthousiasmeâ en raison de âlâeffondrement rapide de la loi et de lâordre publicâ depuis la tentative de coup dâÃtat du 19 mai. Lâarmée est entrée en scène à la suite de lâimpasse des négociations visant à faire libérer lâancien premier ministre Mahendra Chaudhry et les parlementaires toujours détenus par le chef de la tentative de putsch, George Speight.
Accompagné dâhommes armés, un homme dâaffaires de Suva, George Speight, sâest emparé le 19 mai du gouvernement élu de Chaudhry dans une tentative de coup dâÃtat. Cette tentative a ensuite donné lieu à un désordre croissant dans le pays, qui a mené le 28 mai à la mort dâun policier ainsi quâau saccage et à la fermeture de la télévision nationales de Fidji. La radio et la télévision nationales ont été saccagées, dit la PINA, par âune foule dâémeutiers composée de partisans de Speightâ. En outre, le 27 mai, le caméraman Jerry Harmer de lâAssociated Press Television News (APTN), a été atteint par des coups de feu pendant quâil filmait un affrontement entre des soldats de lâarmée fidjienne et des partisans armés de Speight près du parlement des Fidji, à Suva.
Malgré les pressions énormes quâils subissent depuis le 19 mai, les médias ont fait un excellent travail pour couvrir une situation très difficile, soutient la PINA. âIls [les médias] ont su répondre à la nécessité de présenter les faits à la population sans faire empirer une situation déjà explosive par des nouvelles à sensation transmises par la rumeur ou les comméragesâ, a déclaré le président de la PINA, William Parkinson. Les stations de radio, celles de lâÃtat et les indépendantes, ont continué à diffuser des bulletins de nouvelles horaires, et les directeurs des salles de nouvelles ont dit quââil nây avait pas de censure militaireâ, toujours selon la PINA. Des soldats armés gardent lâimmeuble de la station de Radio Fidji et assurent la sécurité du personnel de la télévision, revenue en ondes le 30 mai. La PINA prévient cependant que de nombreux groupes de presse étrangers nâavaient pas saisi la nature complexe de la situation et avaient présenté certains reportages âtendancieuxâ sur la crise de Fidji, ce qui avait nui aux efforts en faveur de la liberté des médias dans la région.
La PINA indique plusieurs sources où trouver des mises à jour sur la situation aux Fidji, dont la couverture par courrier électronique fournie par la PINA, âPINA Nius Onlineâ (pina@is.com.fj), le service dâinformations Pacnews, de la Pacific Islands Broadcasting Association (piba@is.com.fj), et trois sites web de nouvelles des Fidji : Fiji Village (http://www.fijivillage.com/news/); Fiji Live (http://www.fijilive.com/) et celui de lâUniversit%26#233; du Pacifique Sud (http://www.usp.ac.fj/journ/).