(JED/IFEX) – Dans une lettre adressée le 19 mai 2003 à Mulegwa Zihindula, porte-parole du chef de l’État, Joseph Kabila, JED a protesté contre les tracasseries, les humiliations allant jusqu’aux menaces de mort dont ont été l’objet des journalistes pourtant officiellement accrédités par la présidence de la République pour couvrir les manifestations de commémoration de […]
(JED/IFEX) – Dans une lettre adressée le 19 mai 2003 à Mulegwa Zihindula, porte-parole du chef de l’État, Joseph Kabila, JED a protesté contre les tracasseries, les humiliations allant jusqu’aux menaces de mort dont ont été l’objet des journalistes pourtant officiellement accrédités par la présidence de la République pour couvrir les manifestations de commémoration de l’an six du régime Kabila.
Selon des informations publiées par la presse le 19 mai et récoupées par JED, Kadima Baruani, journaliste-cameraman de la chaîne privée de télévision Télé Kin Malebo (TKM), n’a pas pu filmer le défilé organisé, le 17 mai, sur le boulevard Triomphal, à Kinshasa. Sa caméra et sa carte de presse lui ont été confisquées par des militaires se réclamant des services de renseignements, au motif d’avoir filmé de trop près le chef de l’État qui présidait la cérémonie. Le matériel confisqué n’avait toujours pas été restitué à son propriétaire l’après-midi du 19 mai.
Par ailleurs, un groupe de journalistes de la presse dite privée ont vécu un véritable calvaire le 17 mai. Ils ont été bousculés, brutalisés et empêchés de faire leur travail, sous prétexte qu’ils n’avaient pas de macarons appropriés pour couvrir la manifestation.
JED constate que les journalistes de la presse dite privée sont souvent victimes des actes de violence et de discrimination par rapport à leurs collègues des médias publiques lors des manifestations officielles quand bien même ils disposent des accréditations officielles pour ce faire.
Tous ces faits ci-haut indiqués, a écrit JED, sont constitutifs de graves violations de la liberté de la presse et du droit du public à l’information pourtant garantis par la nouvelle Constitution de la République promulguée par le chef de l’État.
JED a demandé au porte-parole du chef de l’État, de qui relèvent les journalistes accrédités à la présidence de la République, d’user de son pouvoir pour identifier les responsables de ces incidents et de les faire sanctionner ; de prendre dorénavant toutes les dispositions pour sécuriser les journalistes et leur permettre de travailler en toute quiétude ; et de restituer, sans délai et sans conditions, le matériel de TKM confisqué.