Une nouvelle loi antiterroriste, qui doit être déposée incessamment devant le parlement népalais, pourrait signifier la fin des droits civils et politiques accordés par la constitution du pays, fait savoir Reporters sans frontières (RSF) dans un nouveau rapport. Quatre mois après la proclamation, le 26 novembre dernier, de lâétat dâurgence par le roi Gyandendra, plus […]
Une nouvelle loi antiterroriste, qui doit être déposée incessamment devant le parlement népalais, pourrait signifier la fin des droits civils et politiques accordés par la constitution du pays, fait savoir Reporters sans frontières (RSF) dans un nouveau rapport. Quatre mois après la proclamation, le 26 novembre dernier, de lâétat dâurgence par le roi Gyandendra, plus de 100 journalistes ont été arrêtés dans le pays et une trentaine dâentre eux au moins sont toujours détenus, dit le groupe. Une mission dâinformation de RSF est rentrée du Népal récemment, où elle a rencontré des représentants du gouvernement, des journalistes, des groupes de défense de la liberté de la presse et des organisations de défense des droits de la personne, dont le Centre dâétudes sur les droits de la personne et la démocratie (CEHURDES).
Le sort des trente journalistes et professionnels de la presse actuellement détenus pour âactes de terrorisme présumésâ inquiète tout particulièrement. Des accusations devraient être portées contre eux aux termes de lâOrdonnance sur les activités terroristes et perturbatrices, une loi antiterroriste que le gouvernement a déposée devant le parlement mais qui nâa pas encore été adoptée, dit RSF.
La loi prévoit des peines pour âpublication et diffusion de renseignements sur tout groupe ou tout particulier impliqué dans des activités terroristes ou subversivesâ. Elle confère aussi des pouvoirs accrus aux autorités pour combattre les âterroristesâ et prolonge les délais de détention. Un tribunal spécial a aussi été créé pour instruire les procès des âterroristesâ, précise RSF.
En vertu de lâétat dâurgence, le gouvernement a suspendu les sept articles de la constitution qui garantissent les droits fondamentaux, ceux notamment de publier en toute liberté et dâavoir une presse libre. [Voir le âCommuniquéâ 11-04 de l%26#8217;IFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4069″>âCommuniquéâ 11-04 de lâIFEX.]
Le CEHURDES rapporte par ailleurs que les journalistes Gopal Budhathoki et Shyam Shrestha ont été remis en liberté. Ãditeur et rédacteur en chef de lâhebdomadaire âSaanghuâ, Budhathoki a été détenu pendant 24 jours, tandis que Shrestha a été arrêté le 16 mars à lâaéroport où il sâapprêtait à se rendre à New Delhi pour participer à une conférence sur les attaques des rebelles maoïstes, dit le CEHURDES.
Pour de plus amples renseignements, voir à www.cehurdes.org.np. Le rapport intégral est affiché sur le site de RSF %26#224; www.rsf.org/sommaire.php3