Plus de 30 jours après que le Roi Gyanendra du Népal eut dissous le parlement et proclamé l’état d’urgence sur l’ensemble du pays, la censure et les agressions contre les journalistes ont empiré, disent les membres de l’IFEX. Dans un dossier intitulé « Népal : Coups d’État, rois et censure », la Fédération internationale des […]
Plus de 30 jours après que le Roi Gyanendra du Népal eut dissous le parlement et proclamé l’état d’urgence sur l’ensemble du pays, la censure et les agressions contre les journalistes ont empiré, disent les membres de l’IFEX.
Dans un dossier intitulé « Népal : Coups d’État, rois et censure », la Fédération internationale des journalistes (FIJ) rapporte que les autorités ont émis récemment de nouveaux ordres qui empêchent les médias de répandre toute information reliée aux questions de sécurité sans obtenir au préalable la permission des forces de sécurité.
Les nouvelles règles coïncident avec des rapports qui font état d’agressions d’une violence accrue contre les médias par les forces de sécurité. Des journalistes sont détenus et interrogés ou passés à tabac à cause de leurs reportages. Dans un cas, un reporter de la télévision népalaise a été battu pace qu’il avait photographié les cadavres de soldats tués par les rebelles maoïstes, dit la FIJ.
Selon la FIJ, les gouvernements doivent suspendre leur aide militaire au Népal tant que la démocratie ne sera pas restaurée pleinement.
L’Institut international de la presse (IIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) expriment eux aussi leur préoccupation. Ils rapportent que les autorités ont ordonné la semaine dernière aux rédacteurs de quatre hebdomadaires de remplacer par « terroriste » le mot « maoïste » dans leurs publications. Sous peine de sanction, les hebdomadaires, dont « Jana Astha », ont été contraints de changer d’importantes portions de leurs textes afin de se conformer à cette directive.
Par ailleurs, Human Rights Watch demande au gouvernement népalais de mettre fin à la pratique par l’armée des disparitions forcées. Le groupe membre de l’IFEX affirme que l’armée est devenue l’une des organisations qui pratique le plus les disparitions forcées dans le monde ? une tendance troublante, compte tenu du rôle accru des forces de sécurité après la prise du pouvoir par le roi.
Consulter :
– Rapport de la FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=2986&Language=EN
– Human Rights Watch: http://www.hrw.org/english/docs/2005/03/01/nepal10224.htm
– IIP : http://www.freemedia.at/Protests2005/Rep_Nepal2005.htm
– CPJ :
http://www.cpj.org/news/2005/Nepal02mar05na.html