La Société interaméricaine de la presse (SIP) critique l’administration Bush, qui paie des journalistes en secret pour propager ses politiques et exercer des pressions sur les reporters afin qu’ils divulguent leurs sources. Selon le groupe de défense de la liberté de la presse, la pratique consistant à payer des journalistes – connue sous l’appellation de […]
La Société interaméricaine de la presse (SIP) critique l’administration Bush, qui paie des journalistes en secret pour propager ses politiques et exercer des pressions sur les reporters afin qu’ils divulguent leurs sources.
Selon le groupe de défense de la liberté de la presse, la pratique consistant à payer des journalistes – connue sous l’appellation de « payola » – peut être illégale en vertu des lois américaines, qui interdisent au gouvernement fédéral de recourir à la propagande contre les citoyens.
Ces derniers mois, le « USA Today » et le « Washington Post » ont révélé que le gouvernement des États-Unis avait versé de fortes sommes à deux journalistes pour qu’ils fassent la promotion de certaines politiques gouvernementales.
Le département de l’Éducation des États-Unis a versé en secret la somme de 240 000 $ US à Armstrong Williams, un chroniqueur affilié, commentateur de la radio et fréquemment invité à CNN et à CNBC, pour qu’il fasse la promotion de l’initiative controversée de Bush en matière de réforme de l’éducation ? la politique intitulée « Pas d’enfants abandonnés » (No Child Left Behind). Le département de la Justice et celui de la Santé et des Services humains ont rémunéré la chroniqueuse affiliée Maggie Gallagher pour écrire un article prenant la défense de l’initiative « Un mariage sain » (Healthy Marriage) de Bush.
La SIP a tenu récemment sa réunion semestrielle au Panama, où elle a examiné la situation de la liberté de la presse dans les Amériques. L’organisation a fait part de son inquiétude que les journalistes aux États-Unis ne soient menacés d’emprisonnement et d’amendes parce qu’ils refusent de divulguer leurs sources aux autorités. La SIP se dit également préoccupée par le Venezuela, Cuba, l’Argentine et l’Équateur, pays qui, dit-elle, sont « ouvertement hostiles » à la critique des médias.
Consulter :
– SIP : http://www.sipiapa.org/
– Attaques contre la presse en 2004 : http://www.cpj.org/attacks04/americas04/usa.html
– Chicago Sun Times : http://www.suntimes.com/output/marin/cst-edt-carol28.html
– Relations publiques ou propagande? : http://tinyurl.com/4yy9c