Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Société interaméricaine de la presse (SIP) se disent extrêmement inquiets de la situation de la libre expression en Haïti, où les récentes agressions contre la presse ont forcé des stations de radio à fermer et des journalistes à fuir le pays. […]
Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Société interaméricaine de la presse (SIP) se disent extrêmement inquiets de la situation de la libre expression en Haïti, où les récentes agressions contre la presse ont forcé des stations de radio à fermer et des journalistes à fuir le pays.
En janvier, les attaques ont forcé trois station de radios â Radio Haïti-Inter, Radio Métropole et Radio Maxima â à cesser de diffuser, rapporte la SIP. Dans le cas de Radio Haïti-Inter, la décision de fermer fait suite à la tentative dâassassinat contre la directrice de lâinformation, Michèle Montas, en décembre. Elle a survécu, mais ses gardes du corps ont été tués.
Montas est la veuve de Jean Léopold Dominique, le journaliste le plus connu dâHaïti, abattu le 3 avril 2000. Dominique était souvent critique de lâancienne dictature des Duvalier, des cadres dirigeants de lâarmée et de lâélite financière du pays, ainsi que du parti du Président Jean-Bertrand Aristide, Fanmi Lavalas, rappelle RSF. Personne nâa été traduit en justice, ni pour le meurtre de Dominique, ni pour la tentative dâassassinat contre Montas.
à Radio Métropole, au moins deux reporters, Jean Numa Goudou et Nancy Roc, ont vu leur domicile attaqué, tandis que la plupart des membres du personnel de la station ont subissait des menaces, dit le CPJ.
Et aux Gonaïves, six journalistes de médias privés ont fui le pays après avoir été menacés par lâOrganisation populaire pour le Développement de Raboteau, un groupe armé qui appuie Aristide. Les journalistes ont fui Haïti après que les demandes de protection quâils avaient adressées au gouvernement furent restées lettre morte, dit le CPJ.
Les attaques ont poussé le Rapporteur de lâOrganisation des Ãtats américains pour la liberté dâexpression, Eduardo Bertoni, à faire part de son inquiétude devant cette situation. Bertoni demande aux autorités haïtiennes dâassurer le « plein exercice du droit à la libre expression pour tous les habitants du pays ».
Une délégation de représentants officiels de lâOEA se rendra en Haïti le 19 mars pour presser le gouvernement Aristide de restaurer immédiatement la sécurité et de préparer le terain en prévision des élections de cette année.
Consulter les sites suivants :
– Reporters sans frontières : www.rsf.org« >http://www.rsf.org/article.php3?id_article=5006 »>www.rsf.org
– Rapport de RSF : Qui a tué Jean Dominique? www.rsf.org« >http://www.rsf.org/article.php3?id_article=927 »>www.rsf.org
– Comité de pour la protection des journalistes :
www.cpj.org« >http://www.cpj.org/protests/03ltrs/Haiti19feb03pl.html »>www.cpj.org
– Société interaméricaine de la presse :
www.sipiapa.com« >http://www.sipiapa.com/pressreleases/srchcountrydetail.cfm?PressReleaseID=880 »>www.sipiapa.com
– Rapporteur de lâOEA pour la liberté dâexpression :
www.cidh.oas.org« >http://www.cidh.oas.org/Relatoria/English/PressRel03/PRelease6903.htm »>www.cidh.oas.org
– Mission spéciale de lâOEA en Haïti : www.oas.org« >http://www.oas.org/OASpage/press2002/en/Press98/Press2000/june2000/haitian_situation.htm »>www.oas.org
– Rapport de Human Rights Watch sur Haïti : http://hrw.org« >http://hrw.org/wr2k3/americas7.html »>http://hrw.org
– Groupe de soutien à Haïti : www.haitisupport.gn.apc.org