La situation de la liberté de la presse s’est détériorée en 1998, d’après le relevé annuel des médias d’information réalisé par « Freedom House » à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. L’étude, intitulée « News of the Century: Press Freedom 1999 » [Les nouvelles du siècle : La liberté de la presse en […]
La situation de la liberté de la presse s’est détériorée en 1998, d’après le relevé annuel des médias d’information réalisé par « Freedom House » à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. L’étude, intitulée « News of the Century: Press Freedom 1999 » [Les nouvelles du siècle : La liberté de la presse en 1999], attribue cette détérioration aux restrictions juridiques que les gouvernements imposent, « plutôt qu’à la répression et la violence ouvertes ». La situation est « particulièrement troublante parce qu’elle renverse, ne serait-ce que temporairement, le mouvement de tout le XXe siècle vers une plus grande liberté de la presse », déclare Leonard Sussman, coordonnateur de l’étude. « Même si les arrestations et les agressions, voire le meurtre, ne cessent pas, dit-il, les régimes recourent de plus en plus à des subtilités juridiques comme les âlois sur les insultes’ pour étouffer la critique. »
Sussman fait remarquer que la liberté de la presse s’est rétrécie dans 53 pays, et s’est étendue légèrement dans vingt pays à peine. « Près de 30 pour 100 des 186 pays ont adopté de nouvelles mesures pour restreindre, sinon réduire complètement au silence, les reportages et surtout les textes dissidents », de dire Sussman. « La tendance laisse entrevoir une forme de censure furtive, à savoir le recours à des lois aux titres faussement inoffensifs, qui visent à restreindre les reportages et à inciter à l’autocensure. » Selon « Freedom House », ces lois ont tendance à « insister sur le âdevoir’ qu’ont les journalistes de protéger la sécurité nationale, la santé et la morale publiques, et la réputation des citoyens, surtout des dirigeants et de leurs partis. »
D’après l’étude, 68 pays ont une presse libre, 52 une presse qui n’est libre qu’en partie, et 66 autres dont les médias d’information n’ont aucune liberté. Le groupe « Freedom House » constate que « les endroits où la liberté de la presse s’est le plus rétrécie sont le Ghana, le Pérou et la Jordanie, où la situation des médias est passée de partiellement libre à non libre, tandis qu’en Namibie et aux Ãles Samoa, la presse a vu sa situation se dégrader et passer de libre à libre en partie. » L’étude fait remarquer que « la plupart des restrictions imposées à la liberté des médias d’information étaient marginales »; cependant, « il n’y a dans le monde qu’un milliard et demi de personnes qui vivent dans les pays où règne la liberté d’expression, tandis que 2,4 milliards d’autres vivent dans des pays où la liberté de la presse n’est libre qu’en partie, et que 2,4 milliards d’autres encore ne bénéficient d’aucune liberté. » On évalue le degré de liberté des pays en étudiant « les lois sur la presse et la façon dont elles sont administrées, le degré d’influence politique et économique sur le contenu journalistique, et les cas réels de violation, qui vont du harcèlement des journalistes et des médias aux agressions et aux assassinats. »
Pour obtenir un exemplaire de l’étude ou de la « Carte de la liberté de la presse – 1999 », communiquer avec Freedom House, 1319, 18th Street, NW, Washington, DC, 20036, USA; téléphone : +202 296 5101; site web : http://www.freedomhouse.org/. »>http://www.freedomhouse.org »>http://www.freedomhouse.org/.