Dans le territoire du Cachemire Azad, que contrôle le Pakistan, une des régions les plus fermées du monde jusqu’à ce qu’un tremblement de terre en octobre 2005 attire l’attention des médias internationaux, les autorités contrôlent fermement la liberté d’expression, indique Human Rights Watch. « Le Pakistan empêche la création de médias indépendants dans le territoire […]
Dans le territoire du Cachemire Azad, que contrôle le Pakistan, une des régions les plus fermées du monde jusqu’à ce qu’un tremblement de terre en octobre 2005 attire l’attention des médias internationaux, les autorités contrôlent fermement la liberté d’expression, indique Human Rights Watch.
« Le Pakistan empêche la création de médias indépendants dans le territoire par des mesures bureaucratiques de restriction et de coercition. Les publications et la documentation favorisant l’indépendance sont interdites, tandis que les groupes qui font la promotion d’un Cachemire indépendant voient leur liberté de parole vivement, parfois violemment, limitée », dit l’organisation dans un nouveau rapport intitulé « With Friends Like These: Human Rights Violations in Azad Kashmir » [Avec des amis comme ceux-là : Les violations des droits de la personne au Cachemire Azad].
Human Rights Watch s’est entretenu abondamment avec des journalistes et des écrivains qui travaillent dans les principales villes du Cachemire Azad, et a constaté que l’autocensure y est largement répandue. Sous couvert de l’anonymat, bien des gens se sont plaints des politiques de harcèlement et de coercition du gouvernement du Cachemire Azad, en particulier de l’armée et des services de renseignement pakistanais. Presque chaque journaliste interviewé a fait état d’incidents de coercition, d’intimidation, de menaces et, à l’occasion, de violence contre les médias par l’armée, ses agences de renseignement et des groupes de militants.
Selon Human Rights Watch, l’information, surtout celle concernant la situation des droits de la personne, la gouvernance, l’état de droit et les institutions qui détiennent la réalité du pouvoir au Cachemire Azad, acquiert une importance plus grande que jamais, tandis que le territoire se reconstruit et qu’il s’ouvre à la communauté internationale dans le sillage du tremblement de terre.
Immédiatement après le séisme, des organisations de secours et des donateurs se sont rapidement rendu compte qu’il n’existait pratiquement aucune information écrite sur laquelle compter pour répondre d’une manière utile et informée.
Lire le rapport à : http://www.hrw.org/reports/2006/pakistan0906/
Consulter les sites suivants :
– Alertes de l’IFEX sur le Pakistan : http://ifex.org/en/content/view/full/158/
– Freedom House : http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=22&year=2006&country=7107
– International Crisis Group : http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm?id=4173&l=1
– Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Kashmir