L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), solidairement avec d’autres groupes internationaux, exige que la peine de mort prononcée contre le journaliste américain Mumia Abu-Jamal soit suspendue et qu’il ait un procès équitable. Le mouvement international de solidarité avec Abu-Jamal a accentué ses pressions sur le gouvernement et les tribunaux américains depuis l’annonce de la date […]
L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), solidairement avec d’autres groupes internationaux, exige que la peine de mort prononcée contre le journaliste américain Mumia Abu-Jamal soit suspendue et qu’il ait un procès équitable. Le mouvement international de solidarité avec Abu-Jamal a accentué ses pressions sur le gouvernement et les tribunaux américains depuis l’annonce de la date de son exécution, qui a été fixée au 2 décembre. Abu-Jamal a bénéficié d’un sursis d’exécution en attendant la décision d’un juge fédéral qui révisait son dossier, et qui n est pas encore connue.
Mumia Abu-Jamal est un journaliste afro-américain et ancien dirigeant des Panthères Noires. Il est un « écrivain dont le travail a été primé à de nombreuses reprises. Il dénonce le racisme, la peine de mort, le système pénal et les mesures de répression prises contre les anciens membres du parti des Panthères Noires ». Le cas d’Abu-Jamal, qui attend depuis 1981 dans le couloir de la mort pour le meurtre d’un policier blanc, attire l’attention internationale en raison de l’opinion largement répandue, dit l’AMARC, selon laquelle il est victime de racisme et d’une « épouvantable erreur judiciaire » devant les tribunaux américains. L’AMARC a pris position sur le cas d Abu-Jamal en 1998 dans une résolution de son assemblée générale et de son congrès mondial.
Le 26 octobre dernier, le juge fédéral William Yohn Jr. de Pennsylvanie accordait un sursis d’exécution à la suite d une requête en « habeas corpus » présentée le 15 octobre par les avocats d’Abu-Jamal. Ceux-ci demandent, en plus du sursis, qu’on procède à de nouvelles auditions des témoins et qu’on instruise un nouveau procès. Les mouvements internationaux jouent un rôle essentiel dans le cas d’Abu-Jamal, en particulier en août 1995, quand on a fixé la date de son exécution. Grâce à un « effort de mobilisation internationale sans précédent qui s’est mis en marche dix jours avant la date prévue de son exécution », on a réussi à faire repousser l’échéance. L’AMARC presse les autres organisations de se joindre au mouvement de solidarité avec Abu-Jamal.