Le gouvernement colombien, qui adoptait récemment des mesures pour favoriser une plus grande liberté dâexpression, néglige cependant de prendre des mesures dans un certain nombre de cas dâagressions perpétrées contre des journalistes, déclare le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Le 18 août, aux termes du Décret no 1592, le gouvernement colombien a annoncé […]
Le gouvernement colombien, qui adoptait récemment des mesures pour favoriser
une plus grande liberté dâexpression, néglige cependant de prendre des
mesures dans un certain nombre de cas dâagressions perpétrées contre des
journalistes, déclare le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Le 18 août, aux termes du Décret no 1592, le gouvernement colombien a
annoncé quâil instaurait un programme de protection des journalistes. Selon
le « International Journalist Network » (IJNet), le « Programme de protection
des journalistes et des communicateurs sociaux » vise à protéger les droits
des journalistes et des organisations qui les défendent. De plus, dans une
lettre au CPJ datée du 28 juin, le président Pastrana a souligné sa
détermination « à renforcer les actions [que le gouvernement] a prises pour
défendre la liberté dâexpression ».
Le CPJ fait part surtout de son inquiétude de voir que les tortionnaires de
Jineth Bedoya Lima, reporter au journal « El Espectador », ne sont pas traînés
devant les tribunaux. Journaliste dâenquête, Bedoya a été enlevée en plein
jour dans une prison de Bogotá et torturée. Elle sâétait rendue à la prison
pour effectuer une entrevue. Les auteurs de lâenlèvement seraient des
éléments des forces paramilitaires de droite. Ã ce jour, « les enquêteurs nâ
ont fait aucun effort sérieux pour interroger les gardiens de la prison et
les autres témoins clés », dit le CPJ. Lâannonce de la création du Programme
de protection des journalistes a été faite pendant une période de guerre
civile où lâEjército de Liberacion Nacional (Armée de libération nationale,
ELN) semble ne rien faire pour protéger les journalistes, malgré les
nombreuses violations commises contre eux ces dernières semaines, fait
remarquer lâIJNet.