Le Comité sur la liberté de la presse de l?Association des journalistes guatémaltèques (Comisión de Libertad de Prensa de la Asociación de Periodistas de Guatemala, APG) et l?Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) étaient à Washington la semaine dernière pour faire des présentations devant la Commission interaméricaine des droits de l?homme (IACHR). Lors d?une audience […]
Le Comité sur la liberté de la presse de l?Association des journalistes guatémaltèques (Comisión de Libertad de Prensa de la Asociación de Periodistas de Guatemala, APG) et l?Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) étaient à Washington la semaine dernière pour faire des présentations devant la Commission interaméricaine des droits de l?homme (IACHR).
Lors d?une audience devant le Rapporteur spécial de l?OEA sur la liberté d?expression, Eduardo Bertoni, l?APG a déclaré que les journalistes du Guatemala se heurtent toujours aux meurtriers, aux enlèvements, aux agressions physiques et aux menaces de mort, dans le climat d?impunité totale qui imprègne le pays.
Le groupe a soumis à Bertoni un rapport dans lequel il reproche au gouvernement guatémaltèque son incapacité à préserver la primauté du droit et à faire enquête sur les agressions commises contre les journalistes et les autres violations de la libre expression.
Dans la plupart des cas, les agressions contre les journalistes restent impunies parce que, entre autres, dans de nombreuses régions, les auteurs de ces crimes travaillent sous les ordres des autorités locales elles-mêmes, dit l?APG.
Le rapport déclare également que le gouvernement guatémaltèque accorde les fréquences radio de manière injuste et favorise les radiodiffuseurs qui lui sont sympathiques.
Déjà, dans le passé, cette préoccupation avait été soulevée par le Rapporteur spécial de l?OEA sur la liberté d?expression. Dans son rapport annuel de 2001, celui-ci attirait l?attention sur l?existence d?un « monopole de facto » dans la propriété des stations de télévision, affirmant que ce monopole avait « de sérieuses répercussions sur la liberté d?expression et le droit à l?information du peuple guatémaltèque ».
Le rapport concluait que « les monopoles privés suivent des politiques qui visent à façonner l?opinion publique au nom de secteurs du gouvernement, ce qui nuit au travail du journalisme indépendant ». En vertu de la Constitution guatémaltèque, les monopoles sont interdits dans les médias.
Par ailleurs, dans sa présentation devant l?IACHR, l?AMARC a insisté sur l?importance du pluralisme des médias et la nécessité d?une réforme législative en Amérique latine afin de démocratiser l?accès des citoyens à la radiodiffusion.
Le groupe a recommandé à Bertoni de réaliser une étude dans les pays d?Amérique latine afin de déterminer quels sont les pays dont les lois sur la radiodiffusion contreviennent à la Convention américaine relative aux droits de l?homme de l?Organisation des États américains. Le groupe déclaré offrir son expertise et son appui dans la préparation de l?étude.
Pour obtenir un exemplaire du rapport de l?APG, communiquer avec Illeana Alamilla de l?APG à
cerigua@guate.net.
Pour plus de renseignements sur l?AMARC, communiquer avec Gustavo Gómez à
gusgomez@chasque.apc.org.
Consulter les liens suivants :
– Rapporteur spécial de l?OEA sur la liberté d?expression :
www.cidh.oas.org
– Rapport de 2001 de l?IACHR sur les droits de la personne au Guatemala :
www.cidh.oas.org/countryrep/Guate01eng
– Convention américaine relative aux droits de l?homme, de l?OEA :
www.cidh.oas.org/Basicos/frbas2.htm